On a connu la période estivale avec sa programmation allégée. Changement de stratégie en 2023, la RTS change de modèle et va modifier sa grille de programmes durant la « Belle Saison » dès le 22 mai prochain. C’est ce qu’on a appris lors de la conférence de presse des programmes s’est à nouveau tenue (nrdl. après 3 ans d’absence) en présence de la direction de la chaîne et de producteurs et de journalistes concernés par les nouvelles émissions.
« Nous avons constaté que le public change son mode de consommation du média télévisuel dès le mois de mai déjà, explique Luc Guillet, chef de la Programmation TV à la RTS. Il aspire à des programmes plus légers, à plus d’évasion, de détente et de fraîcheur. Nous avons donc décidé d’adapter notre offre et dans cet élan, nous sommes également ravis de proposer de nombreux programmes inédits, avec des divertissements originaux, de nouveaux documentaires, des séries originales et des fictions coproduites, qui seront à l’antenne cet automne. »
Nouveaux programmes en Prime Time
Le public découvrira d’abord Cuisines sans frontière, coproduction nationale en sept épisodes où des Suissesses et Suisses de seconde génération revisitent des spécialités culinaires de leur pays d’origine. Dans La surprise de Roxane, la youtubeuse à succès s’invite inopinément chez quatre de ses fans en Suisse romande pour confectionner en leur compagnie une douceur typique de leur région.
Tous les samedis de la « Belle Saison », soit treize semaines d’affilée, Jonas Schneiter sera aux commandes du divertissement Tu bluffes : trente candidates et candidats devront démasquer celles et ceux qui bluffent parmi des personnes venues raconter une histoire vécue incroyable. Côté évasion, la série originale en sept épisodes Expérience Yukon verra deux familles romandes s’essayer à la vie – et la survie – dans le Yukon canadien, aux côtés du trappeur vaudois Kim Pasche.
En plus d’une case documentaire entièrement dédiée à la montagne les mardis soir sur RTS 2, le public pourra découvrir les saisons inédites de Rendez-vous au parc, Jobtausch, Refuge de montagne, et une nouvelle version de Mon Animal et moi.
Co-productions :
The Pressure Game, au cœur de la Nati, série documentaire nationale inédite, s’invite dans les coulisses de l’équipe de Suisse masculine de football. Le documentaire Fly Girls – Les voix féminines du hip-hop en Suisse suit le parcours de trois femmes qui ont su se faire une place dans le milieu très masculin du hip-hop helvétique.
Le docu-fiction national Piège mortel sur la Haute Route – Chronique d’un drame revient sur le drame du Pigne d’Arolla en avril 2018, et la série documentaire originale en quatre épisodes Jeunesses ! propose une immersion dans des sociétés de jeunesse vaudoises.
Deux séries de fictions inédites enrichissent le programme : Délits mineurs, un drame policier qui aborde avec humanité la question de la justice des mineur.es et Les Indociles, une adaptation en cinq épisodes de la bande dessinée éponyme, qui suit le parcours de trois adolescent.es sur 50 ans.
Une offre numérique étoffée
Après Voyage au Gouinistan, Destination Vieillistan part à la rencontre de seniors queers de Suisse romande. Une nouvelle aventure d’alpinisme est à découvrir dans la seconde saison de Faces Nord, et le racisme au quotidien en Suisse sera au cœur du podcast Boulevard du village nègre incarné par Shyaka Kagame.
Parallèlement, forts du succès de leurs premières saisons, les formats digitaux de Y’a pas de petites économies, Apparences et J’ai pas l’air malade, mais… sont de retour sur Instagram et Facebook, en plus de la nouvelle capsule Ethique helvétique qui prend le temps, sur YouTube, de se poser des questions socio-historiques avec un décryptage local.
A qui s’adressent tous ces programmes ?
Comme l’a expliqué Philippa De Roten, Directrice Département Société Culture, la mission du service public est de toucher tous les publics. Les analyses ont segmenté ces derniers en quatre groupes : les fidèles, les futurs, les fragiles et les réticents. Le coeur de cible est constitué aujourd’hui par les 35 – 50 ans, les actifs qui sont les plus fidèles au support tv et au linéaire. Les plus jeunes 15-25 ans sont plus intéressés par les versions digitales et à la carte.
Cette multiplication de supports de diffusion peut amener à une confusion en terme de marque. Ces divers publics se fidélisent-ils à une émission ou à une chaîne ? Cette question est d’autant plus importante que la consommation via les réseaux sociaux fragilise l’attribution à la marque média mère. Ce point est l’objet de toutes les attentions. Du côté de la direction, on laisse entendre que l’on travaille sur ces questions de branding. On en saura bientôt plus….