Hier, les régies publicitaires Admeira et Goldbach ont présenté les programmes de rentrée des chaînes de télévision dont elles gèrent les inventaires publicitaires. Désormais, le marché de la commercialisation publicitaire est clairement segmenté en Suisse entre les fenêtres publicitaires des chaînes privées diffusées dans notre pays toutes représentées désormais par Goldbach et l’inventaire du service public suisse exploité par Admeira.
On peut se réjouir que malgré la récente perte de TF1 en 2024 par Admeira au profit de Goldbach, ces deux régies aient maintenu le Screenforce Day. Espérons qu’une nouvelle édition soit possible l’an prochain ! Car ce rendez-vous est important pour les agences médias et les grands annonceurs qui ont pu ainsi découvrir le « screen-up » des chaînes des groupes TF1, M6, RTL, CH Media, Blue plus, SSR.
Quoi de neuf en cette rentrée ? Force est de constater que l’offre de programmes dans l’audiovisuel reste figée dans deux schémas bien profilés : les chaînes privées misent sur le divertissement et les publiques proposent des magazines, de séries et du sport. Mais au fil des présentations, on peut découvrir les nouveaux formats qui émergent. Un bravo à Admeira pour son film de présentation à suspens avec son vendeur apportant des oranges à ses clients… bien réalisé et joué et qui met en avant les valeurs de la marque!
3 conférences et 3 études
Tout au long de cet après-midi, trois conférences ont également été proposées.
1-Lydie Soulat Coly, directrice de LINK a présenté le projet d’une nouvelle étude « Reach beats targeting », une recherche lancée voici des années en Grande-Bretagne et en Suède . Le but est de quantifier l’efficacité d’une publicité. Pour ce faire, les informations sont recueillies lors de l’inscription de campagne dans les différents prix créatifs de ces deux pays. Une version suisse verra prochainement le jour. Pour ce faire, l’institut Link mandaté par Screenforce est en train de finaliser le questionnaire post-campagne. Le marché sera bientôt invité à le tester.
Arrivera-t-on à percer la formule magique qui permet d’assurer que telle ou telle stratégie va s’avérer gagnante pour une marque. Les différents contextes économique, technologiques et les contraintes de chaque marques font de tout opération de communication un objet unique mais qui sait, des concordances peuvent être révélées. « Nous sommes conscients que les agences ne ne présentent que des les meilleurs projets dans ces concours publicitaires mais si on pouvait ne mettre en avant que les meilleures pratiques, l’apport au marché serait déjà concluant. »
2- Vanessa Junod, senior Partner Relations Manager chez Mediapulse a ensuite évoqué l’importance de la notion du temps dans le média télévisuel. Si la programmation s’est dès le début arrimée à une grille horaire, la consommation de ce média est de plus en plus devenue « à la carte ». Le streaming prend peu à peu le pas sur le flux linéaire et pour analyser cette évolution, l’étude Time Use Study est la seule à donner une vue d’ensemble de l’utilisation des médias par la population. Que nous révèle-t-elle ? Tout d’abord que 63% des loisirs en soirée sont occupés par du « visionnage ». Et de la consommation de la télévision en différé ne cesse d’augmenter quelque soit la tranche d’âge. En 2023, elle dépasse en moyenne les 25 % et quelle est plus forte au Tessin et moins en Suisse alémanique.
3- Annabelle Guilly, directrice des études M6 Publicité a finalement présenté #ROITV3, une étude analysant l’efficacité média de la télévision. Reposant sur le modèle économétrique du Marketing Mix Modeling, cette recherche permet de déterminer sur différentes années (dont une période Covid) et pour cinq industries le ROI de la TV. Autre élément intéressant, on découvre également les meilleures combinaisons média avec la télévision. Je vous laisse découvrir l’intégralité de l’étude (en pdf ci-dessous).