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Swiss Cyber Security Days : « La Suisse peut faire plus ! »

Curieux hasard en ce premier jour d’ouverture des Swiss Cyber Security Days à Fribourg que la panne de Swisscom et la question de la sécurité liée à la société Crypto aient été à la Une des médias. La preuve que plus que jamais la sécurité des citoyens, des entreprises et des Etats est une question stratégique. Dans un monde où tous les objets seront connectés à des serveurs la gestion des données est cruciale.

Quid de la Suisse ?
Les messages d’introduction de la part de présidente de l’événement et Conseillère nationale Doris Fiala ainsi que d’Isabelle Moret, présidente du Conseil national ont mis en avant la nécessité d’investir dans le sujet. Les quelques millions alloués par la Confédération ne sauraient suffire : « il faut faire plus ! »

Chef des forces armées et commandant de corps, Thomas Süssli s’est montré plus rassurant et didactique. « L’attaque contre Ruag en 2016 a changé notre stratégie en matière de cyber sécurité. » Un après qui ne saurait toutefois occulter la manque de spécialistes. Et de citer toutes les actions menées par l’armé dans dans cadre du projet Fitania, la Cyber défense que dans le Cyber Training Center.  » Que l’on parle de guerre dans le Dark Web ou de cyber guerre, il s’agit d’une guerre invisible qui s’infiltre dans notre vie et dans la société. »

Agir à tous les niveaux de la société
« L’armée suisse n’est pas à la traîne, a quant à lui affirmé Florian Schütz, délégué fédéral à la cybersécurité. « Nous avons plus un problème marketing qu’opérationnel. » La question de la transparence des actions contre ces attaques est donc aussi importante pour rassurer la population.

Lorsque l’on évoque la cyber sécurité, on ne pense qu’à des attaques de grande envergure. « Or, aujourd’hui notre plus grand ennemi c’est l’ignorance. On ne cesse de parler de former les jeunes. Ce groupe d’âge est déjà sensibilisé au piratage. Rien n’est par contre fait pour sensibiliser les administrateurs des grandes entreprises suisses qui ont plus de 50 ans et pour qui l’internet n’est qu’un canal de vente voire un divertissement. Il est impératif de les rendre conscients des dangers. »

Des keynotes, une zone stands et l’armée
Cette deuxième édition s’est tient à nouveau au Forum Fribourg. Elle promet de dépasser les bons résultats de l’an passé. Deux jours de conférences, 130 exposants (des acteurs de la sécurité, des startups et l’armée), la mariée commence à devenir attirante et certains de penser que cet événement ne pourra pas rester longtemps en terre fribourgeoises. Une hypothèse qui ne semble pas envisagée par Philippe Crausaz, du comité d’organisation, « Nous avons fait la preuve que nous pouvons attirer des Romands et des Alémanique, il n’y a pas de raison de quitter Fribourg. »

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