Dans le cadre d’un partenariat avec le DETEC et le laboratoire allemand Autonomos Labs, Swisscom fait circuler ce mois-ci une voiture auto-pilotée pour la première fois en Suisse. La voiture en question, une Volkswagen Passat, a été équipée par Autonomos Labs de capteurs, ordinateurs et logiciels. L’ordinateur embarqué conduit, manœuvre et freine le véhicule de manière autonome, détectant les autres véhicules et les piétons au moyen d’un scanner laser, d’un radar et de caméras vidéo. Un logiciel spécial analyse les données, identifie les situations et lance les commandes de conduite appropriées. La voiture effectue plusieurs sorties test à travers la ville de Zurich entre les 4 et 14 mai 2015. Des spécialistes restent derrière le volant afin d’assurer la sécurité de ces sorties, qui se déroulent sur des itinéraires approuvés par le DETEC.
La numérisation transforme la mobilité
La voiture autopilotée donne à Swisscom l’opportunité de collecter des connaissances sur la mobilité du futur. Quelle signification pour les réseaux de communication? Comment connecter de manière optimale les véhicules, les objets et les personnes? La mise en place de systèmes de surveillance du trafic efficaces permet de réduire les embouteillages, donc de préserver l’environnement et de réduire les coûts pour l’économie: de bonnes raisons pour Swisscom de s’engager sur cette thématique. Christian Petit, responsable d’Enterprise Customers, précise : «Swisscom ne va pas devenir un fabricant automobile. En revanche, les innovations autour du secteur de l’automobile résident dans la mise en réseau avec l’environnement. C’est pourquoi la voiture autopilotée est l’exemple parfait pour la numérisation et donc un thème auquel nous nous intéressons tout particulièrement.» En tant que prestataire de services TIC leader, Swisscom est prédestiné à mettre en réseau les véhicules, les objets et les personnes. Et à profiter de l’occasion pour lancer le débat. Car l’émergence des voitures autopilotées va soulever beaucoup de questions: sachant que la conduite est plus sûre une fois que l’on élimine le facteur humain, autorisera-t-on encore les personnes à conduire? Comment adapter les lois? Quelles responsabilités en cas d’accident?
Prochaines étapes
Swisscom fait déjà figure de pionnière pour la mobilité de l’avenir. Ainsi, l’opérateur travaille, pour l’Office Fédéral des Routes, à l’analyse des données de position anonymisées des téléphones mobiles afin de générer des pronostics sur l’évolution du trafic. Avec l’Internet des objets, les futurs véhicules autopilotés sauront avant l’arrivée à destination quelles places de stationnement sont disponibles et se dirigeront directement vers ces dernières. Actuellement, Swisscom teste à Zurich et Genève un réseau alternatif pour cet Internet des objets, via lequel des objets du quotidien communiquent en consommant une quantité d’énergie minimale. Autre idée à l’étude: la possibilité pour les entreprises de louer temporairement leurs places de stationnement lorsqu’elles sont libres. Swisscom étudie également l’évolution de la voiture dans le sens de lieu de travail ou de cinéma mobile.
Il se passera du temps avant que la circulation des voitures autopilotées ne se généralise en Suisse, et que la technique ne prenne entièrement le volant. Une mise en réseau globale contribuera à améliorer la sécurité, le confort et la surveillance du trafic.
Swisscom Business Campus
Pendant les journées test, la voiture autopilotée sera stationnée à la Turbinenstrasse, dans le nouveau Swisscom Business Campus de Zurich. Le Business Campus est un espace de travail dans lequel des collaborateurs Swisscom réfléchissent, en collaboration avec la clientèle grandes entreprises, à la numérisation et à ses conséquences sur l’économie et la société afin d’identifier des opportunités.
Autonomos
La voiture autopilotée a été développée dans le laboratoire d’innovation Autonomos de l’Université libre de Berlin. Au sein de ce laboratoire, les chercheurs travaillent au développement de systèmes d’assistance à la conduite et à l’autonomie dans le but de prévenir les accidents de la circulation et de renforcer la sécurité du trafic routier au moyen de technologies modernes dans le domaine des capteurs et de l’informatique.