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Consommation : Les Suisses n’ont plus le temps ni l’envie de faire des achats…Une étude le prouve!

La pression temporelle à laquelle les consommateurs sont de plus en plus soumis pourrait plonger le commerce de détail dans une crise fondamentale. Pour les clients, gagner du temps est plus important qu’économiser de l’argent. C’est ce qui ressort de la nouvelle étude sur le commerce de détail intitulée « Going Shopping is Dead – How to Restore Meaning and Fun in Retail » publiée par l’Institut Gottlieb Duttweiler (GDI).

Cette étude représentative montre qu’au lieu d’être une activité agréable pour les Suisses, le shopping est devenu l’un des passe-temps les moins appréciés. Il est moins plébicité que le travail rémunéré et presque aussi impopulaire que les tâches ménagères. Quelque 50,5 % des personnes interrogées préfèrent passer leur temps à faire autre chose que des courses, tandis qu’environ une personne sur quatre (26,4 %) préférerait ne pas passer du tout de temps à faire des courses.

Mais toutes les personnes interrogées ne trouvent pas les courses fastidieuses ou désagréables. En effet, il existe parfois des différences importantes entre les sexes ou les groupes d’âge. L’enquête répartit les différentes attitudes à l’égard du shopping en quatre types d’acheteurs : les navigateurs sans but, les acheteurs strictement axés sur les besoins, les optimisateurs à l’esprit ouvert et les acheteurs à l’identité efficace.

Pour rendre le shopping à nouveau plus attrayant pour les clients, les chercheurs du GDI estiment que le commerce de détail doit s’en tenir aux « quatre P » : il doit devenir plus rapide (rapidité), plus proche (proximité), plus agréable (plaisir) et plus significatif (finalité).

4 types d’acheteurs

  • Les Optimistes qui consacrent 109,8 minutes au shopping par semaine.  Ce groupe est formé de personnes âgées de 25 à 54 ans. La répartition par sexe est en revanche équilibrée. Ils aiment acheter des
  • Les Disciplinés se basent sur leurs besoins passent de loin le moins de temps à faire leurs courses par semaine, soit 101 minutes. C’est environ 14 minutes de moins par semaine que la moyenne suisse. Les plus de 55 ans sont représentés de manière disproportionnée dans le segment des acheteurs disciplinés axés sur les besoins.
  • Les Identitaires pour qui faire du shopping ne nécessite pas nécessairement un besoin spécifique, mais c’est généralement la raison d’être d’un voyage d’achat. Par rapport à la population totale, les personnes âgées de moins de 39 ans sont nettement surreprésentées. Les hommes sont également légèrement surreprésentés.
  • les Amateurs de shopping, ces personnes aiment faire des achats sans savoir exactement ce dont elles ont besoin. Il s’agit de personnes âgées de moins de 24 ans. Les femmes sont nettement surreprésentées dans ce groupe. Ces acheteurs compulsif aiment surtout acheter des vêtements, et non des produits d’épicerie comme tous les autres types.

En ai-je vraiment besoin ?
La consommation durable gagne en importance La surconsommation a un impact massif sur l’environnement. Les problèmes qui en découlent vont s’intensifier et inciter un nombre croissant de personnes à réfléchir. Les alternatives à la consommation primaire gagnent en importance : les consommateurs (par exemple, utiliser plus longtemps les produits existants), les entreprises (par exemple, les services d’occasion, de réparation et de location) et les responsables politiques (par exemple, les réglementations, les incitants) veulent prolonger le cycle de vie des produits. Dans le même temps, les biens purement matériels perdent de l’importance.

Une information complète : L’IA facilite la recherche de produits par les consommateurs
Les progrès de l’intelligence artificielle (IA) auront un impact durable sur la manière dont nous recherchons des informations, y compris lors de l’achat de produits. L’IA générative permettra aux clients de gagner énormément de temps. Ils recevront rapidement des évaluations structurées, voire des recommandations d’achat. Comme les clients sont déjà bien informés, ils attendent des détaillants des conseils de qualité.

Les valeurs personnelles deviennent décisives dans le choix des produits et des détaillants Les consommateurs motivés par un but précis constituent le plus grand groupe de clients au monde. Cette tendance s’accentue. Ces clients n’achètent qu’auprès d’entreprises qui partagent leurs valeurs. À l’avenir, les consommateurs attendront davantage des entreprises. Les détaillants doivent prendre position sur les problèmes sociaux et contribuer activement à leur résolution.

Rapide et durable : la livraison sous haute surveillance
Les clients veulent que leurs produits soient livrés de plus en plus rapidement. Comme la durabilité est également importante pour eux, un conflit d’objectifs apparaît. La forme de livraison la plus rapide n’est souvent pas la plus durable. Les entreprises qui parviennent à concilier ces deux exigences obtiennent un avantage concurrentiel indéniable.

La mutation du commerce
Le processus d’achat lui-même se déroulera de plus en plus en ligne. Cela permet de gagner du temps. La surface totale des magasins diminuera. Les succursales devront assumer d’autres rôles. Elles deviendront des sources d’inspiration (par exemple, des salles d’exposition), des espaces sociaux, des centres de services ou des centres omnicanaux. En combinant les éléments transactionnels, sociaux et d’inspiration, de nouvelles opportunités émergeront dans le commerce de détail en magasin afin d’améliorer la qualité de vie des consommateurs.

Victoria Marchand

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