Les consommateurs interrogés dans une vingtaine de pays sur tous les continents ont tous décrit, même dans les pays émergents, un environnement inquiétant. La crise de la zone Euro, la situation financière, la dégradation de la note américaine, les marchés émergents, la famine, les incertitudes politiques notamment dans les pays arabes, les désastres naturels , le terrorisme, sont des réalités qui ont fortement marqué 2011.
La réponse des consommateurs est une baisse de la consommation, une crainte du lendemain et une moins grande tolérance à l’égard des autres, notamment s’ils viennent de cultures différentes.
« Ces trends se retrouvent partout dans le monde, a résumé Henry Tucker. Mais tout n’est pas si noir. La tendance au repli génère paradoxalement plus de confiance. En effet, lorsqu’on ne compte que sur soi, on se sent moins dépendant et donc plus sûr. »
Quid de 2020 ?
Cette phase de transition qui conduit à de grands bouleversements et à une volatilité des comportements est-elle momentanée ou amenée à durer ?
Pour Henry Tucker, les défis qui nous attendent sont tous à long terme :
- l’augmentation de la population et de l’urbanisation
- le mouvement économique qui va d’Ouest en Est
- la question énergétique
- le manque de ressources et de matières premières
- la raréfaction de la nourriture et de l’eau
- les nouvelles technologies
- le changement de comportement
« Il y a de grandes perspectives pour les marques qui sauront se développer de manière globale et locale et qui réussiront à parler aux consommateurs de manière individuelle et universelle. Certes, les marges que nous avons connues jusqu’à présent ne se retrouveront pas avant longtemps. Nous allons tous travailler plus pour gagner moins mais c’est un challenge à relever. »