On ne le répètera jamais assez, la publicité n’est pas qu’un outil de vente. Elle est aussi le meilleur baromètre pour comprendre les codes en vigueur d’une société. Autrement dit : « Montre-moi tes pubs et je te dirai où tu en es ! » Ainsi après des années de messages visant principalement les ménagères de moins de 50 ans et les hommes CSP+, voici que les marketeurs changent de ligne de communication. Il est vrai que les Millennials sont arrivés dans le monde de l’entreprise et que #Metoo a passablement bouleversé le rapport homme-femme. Egalité oblige, les trentenaires d’aujourd’hui s’évaluent moins par leur statut social que par leurs aptitudes sociales. Et comme les publicitaires ont le plus souvent dans cette tranche d’âge, on pouvait s’attendre à des changements de modèles.
Tel est le message de la nouvelle campagne de la société de prêt-à-porter Celio. Confiée à l’agence Buzzmann, la campagne française met en scène des hommes simples faisant leurs courses et s’occupant de leurs enfants. Adieu costumes et autres vêtements de travail. l’homme post-covid est casual et ose porter des premiers prix.
Côté business : le renouveau de l’image de la marque fait écho aux conséquences des confinements de 2020. En effet, la baisse des ventes a contraint la marque de supprimer quelque 102 points de vente. Pour rester dans la course, elle a engagé un nouveau directeur de style – David Hermelin – dont la mission est de dessiner une gamme pour les télétravailleurs ne portant plus de trois pièces. Un nouveau positionnement produit qui s’adresse à une « majorité silencieuse mais majorité heureuse et bien dans sa peau. Celle qui préfèrera toujours le simple pour tous les jours à l’extra-ordinaire souvent… extra-cher ». Il faut donc des habits commodes et moins cher.
Les consommateurs changent, les codes aussi !