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#Interview Cominmag – Virginie Le Moigne : « L’économie créative repose sur le flair »

Mettre en avant le flair lorsqu’on a nommé son studio en conseils créatifs justement Flair.today ce n’est pas un hasard. Chasseuse de tendance, spécialiste en design et stratégie de marques, Virginie Le Moigne n’a eu de cesse ces dernières années d’aider les marques à se dépasser en alliant design et communication. En janvier, elle a lancé les « Flair Tribal Gathering » afin de réunir différents experts dans un événement unique proposant conférences, expériences culinaires et musicaux. L’occasion pour Cominmag d’échanger avec cette talentueuse communicante romande, alémanique et internationale.

Virginie Le Moigne, il y a très peu de cabinets de tendances en Suisse, Flair.today en est-il un? 
Nous sommes plutôt un bureau de conseils qui propose de l’intelligence et du style aux marques. On nous mandate autant pour une réflexion stratégique que pour redéfinir un positionnement où pour le lancement d’un produit. Donner du sens, créer une méthodologie et des outils pour entrer en contact avec différents publics, telle est l’étendue de notre expertise. Pour ce qui est de tendances, nous sommes en relation avec  l’agence parisienne Nelly Rody qui élabore notamment des cahiers annuels, qui nous permettent d’identifier les signaux forts ou faibles. Ces indicateurs sont une base pour les marques qui cherchent mieux identifier les différentes tribus où à comprendre l’évolution de leurs clients.

Etant donné la fragmentation de la société comment fait-on pour se repérer parmi tous ces inputs?
C’est justement là qu’il faut avoir confiance en son flair. Il est essentiel de le cultiver pour ne pas se tromper et appréhender les défis de notre monde qui sont autant d’orde géopolitiques, économiques, identitaires qu’environnementaux. Le contexte sociétal est tellement devenu antagoniste que le chemin de pensée se réduit de plus en plus en un axe tradition et radicalisation

Qu’entendez-vous par Economie Créative ? 
Il ne faut pas confondre l’économie créative avec l’économie et la créativité. Dans le premier cas, on évoque autant le monde de la mode que du design, de la gastronomie, du web3 du sport ou de l’univers de la production musicale. Des univers où la créativité est le moteur central de la création de valeur.  Pour ce qui est de l’économie et de la créativité, ces deux réalités fonctionnent indépendamment l’une de l’autre. C’est un peu nouveau monde vs vieux monde. L’économie créative est le terrain de jeu de Play.today.

Pour illustrer tous ces concepts, vous avez lancé le 27 janvier dernier « Flair Tribal Gathering », pourquoi ? 
Tout d’abord pour le plaisir de la rencontre. Ensuite pour l’échange entre des tribus différentes qui toutes évoluent dans cette économie créative. Ainsi pour la première édition j’ai souhaité inviter Maxime Léonard du Caprices Festival, Mathieu Arsac du groupe Shiseido, le consultant en digital Salvatore Mandra, l’entreneur Maxime Plescia Bchi, le designer industriel Milos Ristin, le musicien Fabien Gehrig et Vincent Grégoire de Nelly Rodi. Tous sont venus gracieusement pour participer à une soirée expérentielle où débats, surprises culinaires et musicales étaient également au rendez-vous.

Cet événement deviendra-t-il récurrent ?
Pourquoi pas ? On m’a déjà demandé d’en faire des spin-off, la preuve que les marques sont à la recherche d’événements transversaux. Mais ce partage ne saurait être complet sans un mélange entre professionnels établis et étudiants.

S’il fallait retirer une idée de ce premier « Flair Tribal Gathering » ?
Investissez ! Investissez dans la créativité, c’est la seule manière de faire la différence !

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