ICTswitzerland préconise de développer davantage le vote électronique en tenant compte du principe qui veut que « la sécurité prime sur la vitesse ». La priorité absolue doit être de renforcer la sécurité, la facilité d’utilisation et la confiance. Du point de vue d’ICTswitzerland, il n’est ainsi pas pertinent à l’heure actuelle de mettre fin à la phase d’essai et de tabler sur une mise en exploitation à l’échelle nationale, ceci d’autant plus qu’il n’y a aucune raison d’agir dans la précipitation.
Compte tenu de l’importance pour la société suisse des élections et des votations, les exigences les plus strictes doivent s’appliquer au vote électronique. Les piliers de la démocratie directe helvétique ne sont pas le lieu approprié pour des projets de prestige. Les conséquences potentielles seraient trop importantes et la confiance trop fragile. « La Confédération aurait meilleur temps de renforcer la confiance des citoyens plutôt que de se perdre dans de mauvais calculs avec de prétendus projets de prestige » souligne Marcel Dobler, Président d’ICTswitzerland et conseiller national. « Le débat public extrêmement critique sur le vote électronique menace désormais de jeter un éclairage négatif sur d’autres projets de cyberadministration. Nous ne pouvons nous y résoudre. »
Andreas Kaelin, directeur général d’ICTswitzerland, précise : « Il est urgent d’agir, en particulier pour des services de base tels que la carte d’identité électronique et la mise en place de services administratifs électroniques faciles d’utilisation. C’est dans ce domaine que la Confédération peut créer de la valeur ajoutée pour tous, pour l’économie, la population et l’administration. C’est à ces projets que nous devons donner la priorité. »