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1er jour du Swiss Web Program Festival : Studio Bagel et autres conférences…

La première table ronde a tourné autour du sujet des « nouveaux contenus et évolution de la stratégie de diffusion pour les diffuseurs publics internationaux ». Les intervenants n’étaient autres que Sophie Berque de la RTBF (responsable webcréation et transmédia), Hélène Zemmour de TV5 Monde (directrice de l’interactivité) et Serge Gremion de la RTS (responsable veille et labo numérique). Ces trois intervenants bien que venant de pays différents (Belgique, France et Suisse), se sont mis d’accord sur le fait que le web demande une réflexion concernant de nouvelles stratégies, notamment par rapport au contenu, mais aussi la façon d’écrire. Pourquoi ? Car c’est un monde en changement et évolution constants.
Par rapport aux enjeux futurs, que ce soit pour la RTBF, TV5 Monde ou la RTS, les trois chaînes publiques s’accordent à dire que le public se trouve aujourd’hui sur Internet. Cela amène donc à penser à une concurrence internationale vu que le web n’a pas de frontière.
Les parties web de ces chaînes sont toutes soutenues par leur média-mère et les réseaux sociaux. Rappelons que chaque contenu a sa force, et si l’on crée du contenu web c’est pour toucher un nouveau public. Ce qu’on remarque c’est que le web a transformé les médias traditionnels, la TV n’est plus consommée que de manière linéaire, mais en rattrapage.

La deuxième table ronde : « Evitez la gueule de bois digitale » était composée de la Youtubeuse Dear Caroline, de Jean-Christophe Sauterel de la Police Cantonale Vaudoise, de Sébastien Fanti, avocat et préposé à la Protection des données et de la Transparence, ainsi que de Niels Weber, psychologue FSP.
Sur Youtube, Caroline donne des conseils mode, mais met aussi en avant ses propres expériences , elle devient alors un modèle pour beaucoup de jeunes filles. « Les jeunes préfèrent bien souvent regarder des tutos plutôt que de demander de l’aide à leurs proches « . Soit mais le psychologue Niels Weber met en garde sur l’hyper-connectivité. « Le problème n’est pas l’addiction au web, mais le fait d’y être tout le temps connecté et ne plus lever les yeux de son/ses écrans ». L’avocat Sébastien Fanti prévient quant à lui que les internautes pensent parfois à tort qu’insulter autrui sur les réseaux sociaux est sans conséquence, mais les amendes pour diffamation peuvent s’élever à quelques CHF 6’000. Et redorer sa e-réputation peut vous coûter entre CHF 25’000 et 125’000 (selon votre notoriété). Enfin, Jean-Christophe Sauterel de la Police Cantonale Vaudoise, met en avant l’importance d’une double prévention : à l’école et à la maison.

La troisième table ronde : « En pleine interactivité » a réuni Steeve Pasche, directeur de Lausanne Tourisme, et Nathan Saurer, co-fondateur de Messieurs.ch.  En engageant Nathan Saurer et son équipe, Lausanne Tourisme a misé sur une vidéo interactive (choix possibles au long des petites séquences vidéos : été ou hiver ? sports ou architecture ? soif ou faim ? dépaysement ou centre-ville ? souvenirs ou incontournables). Le but étant de mettre en avant les gens et non pas seulement le décor. Le but de cette vidéo est bel et bien de transmettre une ambiance familiale et une expérience de la ville.

Enfin, Lorenzo Benedetti, CEO du Studio Bagel,  a dévoilé les coulisses. Ce studio a été créé en 2012 et il propose du contenu web humoristique. Sur le web, soit on paie, soit on fait de la pub, soit on est aidé par des géants. Cela a été le cas de Studio Bagel, Youtube leur offre 500’000 euros sur appel d’offre. C’est ainsi que Studio Bagel démarre avec Room Service (Festival de Cannes), puis un multi-channel network, les Tutos, le Dézapping, etc. Par la suite, pour des raisons de stratégies de convergence et de contenus, Studio Bagel s’intègre à Canal+. Studio Bagel c’est beaucoup de choses, dont : une agence artistique (notamment à travers sa recherche de talents), de la production, du conseil branding (partenariats avec beaucoup de marques), mais aussi de la recherche de diffuseurs. On compte donc deux catégories de chaînes sur Studio Bagel, les affiliées et les managées. Le web ne cesse d’offrir des nouveautés, récemment Youtube annonçait l’arrivée de contenus payants. Studio Bagel pourrait suivre un modèle dit « Freemium ». Cela dit, Lorenzo est également confiant en le média traditionnel qu’est la TV. Selon lui, même si la TV offre moins de liberté que le web et qu’elle a ses propres codes, chaque média apporte une plus-value et il est important de mettre cela à profit.

Ce compte-rendu a été réalisé par Florence Shih, élève du Master Medi@Lab de l’Université de Genève

 

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