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Ma Régie : une agence à taille humaine

Passé par la vente et l’édition avant d’ouvrir leur agence à Bienne, Anaïs Baud et Manuel Gonçalves ont un parcours qui sort de l’ordinaire. Dès lors, pas étonnant de voir que MA Régie se profile différemment, au service des acteurs locaux et des PME. Découvrez une agence qui s’est construite autour de ses clients et son ambition de rendre la communication accessible à tous.

Un « demi cerveau ventes » et un « demi cerveau marketing », voilà comment se présentent les deux fondateurs de MA Régie sur leur site. Quand on les rencontre, il ne fait pourtant aucun doute que Manuel Gonçalves et Anaïs Baud soient bien connectés l’un avec l’autre, tout comme leurs bureaux respectifs au sein de l’agence. Ils se sont connus alors qu’ils travaillaient pour La Revue Automobile, dans l’équipe de vente. Dès qu’ils quittent ensemble le magazine, ils décident de se lancer dans l’aventure MA Régie. Au départ, elle ne devait devenir qu’une régie publicitaire nommée d’après leurs initiales.

C’est en réalisant les premiers achats d’espaces qu’ils se sont rendu compte des besoins en termes de communication qui existaient chez les acteurs plus modestes : « Nous avons commencé par des petites choses, pour donner un coup de main à d’anciens partenaires », se souvient Anaïs Baud, « d’abord des cartes de visites, puis du branding pour les moyens de communication, un site web entièrement réalisé en autodidacte, jusqu’à devenir Full Service ! » Désormais, l’entreprise offre une palette de prestations complète, exception faite au Community Management qu’elle réserve aux clients les plus fidèles : « Il est difficile de réaliser une modération de qualité sur les réseaux sociaux si nous n’avons pas toutes les informations sur leur travail, leurs produits, etc. Hormis cela, nous sommes ouverts à toutes les demandes ! » Ces dernières commençant à affluer, l’agence devait se trouver un bureau…

Construire la maison autour des clients
Fondée en 2015 sans apport, il a fallu attendre un peu plus d’un an avant que MA Régie ne trouve ses locaux définitifs à Bienne, après un passage en coworking : « Bienne est l’endroit idéal, il se trouve à mi-chemin de là où nous habitons » expliquent les fondateurs. Si la ville bilingue du Seeland n’apparaît de prime abord pas comme un pôle de communication en Suisse, elle s’est révélée être un atout. « Il n’y a pas beaucoup de concurrence dans la région, d’autant plus en Français, alors que la ville compte tout de même 42% de romands, un chiffre en augmentation » note Anaïs Baud. La ville a aussi l’avantage d’être bien plus abordable que la Riviera, et ses qualités rejaillissent sur l’agence, puisque ses clients la perçoivent structurée comme des alémaniques tout en ayant un côté plus fun et décalé propre aux romands.

Surtout, elle se trouve à proximité de tous les grands centres, sauf peut-être de Genève, raison pour laquelle MA Régie y a installé un pied-à-terre. « Il nous permet d’accueillir nos clients genevois et de leur offrir un certain confort en ayant pas à se déplacer ». Ses clients, elle en a justement un peu partout en Suisse-romande, fruit des contacts que les deux fondateurs ont conservés de leurs précédentes expériences. C’est en réalité leurs demandes qui les a poussés à étendre les services et à devenir une véritable agence de communication. « Il nous arrivait de répondre à toutes sortes de besoins en tant que Sales. Cela s’est un peu imposé. On a construit la maison autour des clients » image Manuel Gonçalves, avant qu’Anaïs Baud ajoute : « la prospection s’est ensuite faite assez naturellement. Les recommandations nous ont beaucoup aidés et ont jouées un grand rôle dans notre développement. Notre activité sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn, nous apporte aussi énormément. » La société a grandi étape par étape, d’abord dans l’industrie automobile avec des acteurs comme la Carrosserie de Beaumont ou la Fédération des Carrossiers Romands (FCR), puis autour de clients comme l’Hôtel La Barcarolle et son restaurant Le Huit ou les centres commerciaux des Eplatures et de Blandonnet. Elle se fait aussi fervente défenseure du bilinguisme si cher à la région qui les accueille et souhaite pouvoir traiter des mandats autant en allemand qu’en français, même si elle réalise pour l’instant peu de projet en Suisse-allemande. Actuellement, 5 à 10 % de ses projets sont réalisés à Bienne, le reste étant essentiellement centré sur l’arc lémanique. MA Régie réserve en revanche un autre service pour les acteurs régionaux de la cité seelandaise.

Démocratiser l’affichage pour les acteurs locaux
Comptant 6 collaborateurs, la petite agence est en pleine expansion. En témoigne la réussite de leur service MA Digi lancé en mai 2016 : un réseau d’écrans répartis dans des lieux clés de la ville de Bienne permettant aux acteurs locaux une visibilité très forte. Cette année, MA Digi a pu étoffer son réseau de deux écrans, en plus des trois précédents. Tous se trouvent dans des lieux propices à l’attente, garantissant que le contenu soit bien vu. Pour la fondatrice, « lancer un produit comme cela était risqué. Pour différentes raisons, cela a mis un certain temps à prendre. Aujourd’hui, il démocratise l’affichage digital pour les acteurs régionaux grâce à un prix raisonnable et des modalités flexibles, tout en leur permettant de travailler avec un prestataire géographiquement proche d’eux ». La proximité fait justement partie de leurs impératifs. Bien au-delà de la présence physique, c’est une véritable philosophie pour Anaïs Baud et Manuel Gonçalves : « nous voulons sortir de cette image de l’agence intouchable et réservée aux grandes entreprises ! » tonnent-ils. « Beaucoup d’agences se battent pour les gros clients. Nous avons donc la volonté de se mettre à disposition des PME, sans pour autant refuser les autres si l’occasion se présente. »

A l’heure actuelle, MA Régie navigue entre les différentes tailles d’acteurs et possède un portefeuille équilibré. Elle joue également la carte de la transparence, notamment au niveau des coûts, afin « d’élaborer des relations sur le long-terme ». Les fondateurs mettent aussi un point d’honneur à rencontrer les clients avant de commencer quelconque collaboration. Une technique qui leur permet de se démarquer sur les pitchs, comme ils l’ont récemment fait en remportant un mandat pour Jysk. Ce type de projet permettra certainement à MA Régie de réaliser ses attentes pour 2018, à savoir consolider les acquis et continuer de faire grandir la société. Et qui sait, peut-être que le rêve d’Anaïs Baud pourra se concrétiser, à savoir « créer une agence portes-ouvertes entièrement vitrée et située au rez-de-chaussée, temple de la transparence où les clients se sentiraient à l’aise de pousser la porte pour poser une petite question sur leur communication, boire un café et nouer des relations pérennes ».

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