Le cas de McCann Erickson peut-il se reproduire ?
J’avais eu l’occasion de parler longuement avec Katharina Lohse, CEO MacCann Erickson Suisse, lorsqu’elle cherchait un nouveau responsable pour l’agence de Genève au printemps dernier. Elle se félicitait que le réseau McCann ait à nouveau une direction suisse et ne dépende plus directement de l’Allemagne. Quelques extraits de l’interview parue dans le Cominmag de Mai 2011 :
–Katherina Lohse, vous étiez précédemment Managing Director chez McCann Erickson à Francfort, vous voici CEO de McCann Erickson Suisse, avez-vous une vraie autonomie ?
KL : Tout à fait et je peux vous assurer que depuis 2010 la direction suisse ne dépend plus du CEO allemand. Je bénéficie d’une pleine autonomie.
– Le marché suisse est-il intéressant pour votre réseau ?
KL : Les aléas de McCann Erickson en Suisse ne signifient pas que le marché helvétique ne soit pas intéressant. Si nous nous appliquons à reprendre des parts de marché c’est justement parce que nous croyons qu’il y a ici un grand potentiel.
Restructuration régionale
La relance de McCann Erickson Suisse, qui avait pourtant gagné en 2011 les budgets Logitech (développement campagne EMEA), Acino Phama, etc.., n’aura donc pas suffi. Certes, ce network n’avait plus l’importance dans notre pays qu’il avait voici quelque années. En effet, il ne figurait même plus dans le top 20 du ranking annuel du BSW, mais cette décision montre à nouveau ce que pèse le « Sonderfall » suisse dans un monde global… pas grand chose.
S’agit-il d’un cas isolé ou d’un mouvement qui va se généraliser au sein des réseaux obligés, comme toutes les entreprises de la communication, de restructurer leurs offres et forces pour mieux affronter la crise conjoncturelle et structurelle que nous traversons ? Je parie que nous ne devrons pas attendre longtemps pour le savoir….