Deux étudiants de la HEAD Genève signent l’affiche de la 41e édition du Paléo
Le Paléo Festival Nyon dévoile aujourd’hui l’affiche de son édition 40+1. Un univers visuel festif mettant en scène une diversité d’êtres fantastiques, à l’image de la programmation et du public hétéroclite du Festival.
Lauréats d’un workshop au sein de la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD, HES-SO) animé par l’agence genevoise BaseDesign, Ana Lourenço et Boris Jordan sont deux jeunes étudiants en deuxième année de communication visuelle de 22 ans. Ils nous présentent aujourd’hui le fruit de leur travail, une affiche aux accents festifs et vintage, rappelant l’esthétique folk des débuts du Festival.
De la gravure au pixel
« L’idée de représenter les festivaliers par des poissons nous est venue de façon très spontanée et nous a tout de suite plu, car elle nous permettait d’illustrer les différents aspects du Paléo », nous confie Ana. « Les multiples poissons nous ont à la fois permis de mettre en lumière la programmation musicale riche et éclectique, mais également la foule de spectateurs et les différents styles, âges ou goûts extrêmement variés qui composent cette dernière». Lors du développement du concept, ils se sont rapidement rendus compte d’une heureuse coïncidence : « Le poisson est également l’emblème de la ville de Nyon.
Cet élément nous a confortés dans nos choix et démarches », ajoute-t-elle. Les deux étudiants ont tout d’abord commencé par scanner et détourer des gravures de poissons marins et lacustres du XIXème siècle. C’est à la suite de cette étape qu’ils ont ajouté leur touche personnelle et contemporaine. Il s’agit pour Boris de l’aspect le plus amusant de la création : « Nous avons convié une vingtaine de nos proches lors d’une session en studio et avons photographié leurs membres et les autres éléments visuels. Nous connaissons donc tous les détenteurs réels des bras et des jambes de nos poissons et avons concrétisé l’affiche de la même manière que lorsque nous nous rendons au Festival, entourés de nos amis ». La répartition du travail s’est ensuite faite très naturellement, entre scans, détourages, photographies, compositions et impressions.
Par ce banc de poissons humains surréalistes, Ana et Boris ont souhaité mettre en scène la diversité des spectateurs et collaborateurs de Paléo, les diverses compositions, couleurs, éléments et motifs visant à susciter l’identification et l’appropriation par ces derniers. A l’instar de la programmation du Festival, chacun pourra donc y trouver son bonheur. La guitare ainsi que les designs d’inspiration seventies – créés informatiquement – rappellent les affiches de la même époque, clin d’œil opportun aux origines de l’événement.