La traditionnelle réunion de janvier de Schweizer Medien prend pour cible le service public
Comme chaque année, les membres de l’association faîtière Schweizer Medien se sont réunis à l’occasion de la traditionnelle fête des rois (Dreikönigstagung). Cette année, la réunion a pris une ampleur toute particulière puisque les groupes Ringier et Axel Springer Suisse ont décidé de quitter ce club d’éditeurs.
Une autre absence était également à noter, celle de Roger De Weck, président de la SSR. Bien lui en pris puisque toute l’intervention du président de Schweizer Medien, Hanspeter Lebrument a consisté à décrier le service public. Tout d’abord, il a récusé toutes les propositions faites par le président de l’audiovisuel public, sans toutefois fermer la porte à d’éventuelles coopérations. Quant à la joint-venute entre la SSR, Swisscom et Ringier – accord qui est à l’origine du départ du groupe Ringier de l’association – Hanspeter Lebrument a estimé que la présence de la SSR aurait dû être d’abord négociée avec les éditeurs et le Conseil Fédéral.
Autre point de désaccord : la publicité. Pour cette association d’éditeurs, la redevance devrait suffire à financer le service public. Une position que ne partage pas Otfried Jarren, président de la Commission fédérale des médias (COFEM). Pour lui, le nouvel ordre médiatique implique que les privés et le service public restent des éléments forts dans un contexte en pleine mutation.
Enfin, c’est en « guest star » que Roger Köppel, responsable de la Weltwoche et Conseiller national, est venu parler de la compatibilité du métier de journaliste et de parlementaire.