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Attaques contre la publicité mais pourquoi tant de haine ?

Dans son dernier message, l’association faîtière KS|CS Communication Suisse fait la recension de toutes les attaques politiques contre la publicité qui vont se présenter en 2024 tant dans notre pays qu’au niveau européen et international.

L’affichage menacé en ville de Berne
Le conseil municipal de Berne traitera le 1er février d’une motion visant à bannir la publicité commerciale de l’espace public de la ville. La proposition ne serait pas seulement une grave atteinte à la liberté économique, mais aussi une perte pour le commerce local et les caisses de la ville. Selon le conseil municipal, les recettes annuelles de la concession attribuée s’élèveraient à 5,148 millions de francs.

Alimentation et publicité à destination des enfants
L’OMS définit en effet 18 catégories – du lait aux des pâtes ou du pain au tofu – auxquelles sont attribuées des valeurs maximales claires concernant la teneur en graisse, en sucre et en sel. Si un produit dépasse ces valeurs, il ne pourrait donc pas faire l’objet d’une publicité. En Suisse,  l’Officie fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires a aussi pour projet de limiter la publicité pour les denrées alimentaires à destination du jeune public .

Le tabac dans le collimateur…
La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) a examiné le projet de mise en œuvre de l’initiative populaire « Enfants sans tabac » et a suivi majoritairement les décisions du Conseil des Etats. En revanche, selon la commission, la publicité pour le tabac doit rester autorisée dans les pages intérieures des publications imprimées, qui sont principalement lues par des adultes. La commission veut également continuer à autoriser les références à la promotion des ventes et au sponsoring.

…comme le CO2 
Le Parlement européen a édicté la norme « Respectueux de l’environnement », « durable » ou « neutre pour le climat » – de telles déclarations sur la durabilité des produits ne devraient être autorisées que si elles ont été approuvées par des certifications reconnues ou par les autorités. En Suisse aussi, des efforts similaires sont en cours : avec la révision de la loi sur le CO2, il est également question que les indications sur soi-même, ses marchandises, ses œuvres ou ses prestations en ce qui concerne la pollution climatique causée soient également étayées par des bases objectives et vérifiables.

Quel rôle pour la publicité ? 
La question de fond est de savoir à quoi la publicité ? Que les pouvoirs publics s’intéressent à la diffusion de messages commerciaux ayant trait à l’alimentation, le tabac et l’environnement ne prouve qu’une seule chose : qu’ils mettent en avant le principe de précaution en regard de possibles futures attaques juridiques. Car ces entités ne peuvent avoir une action que sur les supports publics ou visibles par tous les publics (notamment l’affichage). Il ne faut pas se voiler la face, les réseaux sociaux sont pleins de messages et de témoignages d’internautes qui vantent ces produits et personne ne pourra mettre fin à ces publicités.

La seule chose qui va changer c’est la répartition de la manne qu’engendre la communication ou mieux la recommandation. Alors que les médias traditionnels perdent les revenus de la publicité, ce sont des plateformes digitales qui permettent à des individus (influenceurs) de recevoir une partie de ces investissements publicitaires.

Les pouvoirs publics ont acté ce transfert, estimant qu’ils avaient moins à perdre en interdisant et en laissant les réseaux sociaux gérer la question de la responsabilité. Au final, chacun mangera, fumera et polluera en fonction de ses envies et moyens et les campagnes de prévention n’y changeront rien.

Les seuls perdants sont les médias traditionnels qui eux sont des acteurs locaux qui n’arrivent pas à obliger les Etats à légiférer pour taxer ces GAFAMS.  Manque de vision, de compréhension de l’écosystème, d’opportunité politique…. là est tout le mystère. On verra jusqu’au ce jeu de dupes va continuer à tuer nos médias…

 

Victoria Marchand

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