colegram met l’accent sur les contrastes d’une exposition MIR-MAMCO

« Le ciel devant soi », l’exposition qui vient de débuter au MIR (Musée international de la Réforme), propose un jeu de regards croisés de photographes sur l’architecture religieuse. Déjouant les codes ou formes inattendues de celle-ci, Christoph Klute, Angèle Laissue, Cyril Porchet, et David Spero ont produit des travaux contrastés, tant dans leurs démarches que dans leurs approches esthétiques. Ce contraste est à l’image de l’alliance surprenante conclue entre le MIR et le MAMCO qui fêtent tous les deux un jubilé cette année.

Considérant l’esthétique traditionnelle des visuels, colegram a opté pour un logo et des couleurs contemporains, tout en ménageant la ligne graphique traditionnelle du MIR. La police, affinée au maximum, est mise en scène « en tapis », dans un jeu refusant volontairement les contrastes typographiques. Un vert fluorescent vient bousculer l’atmosphère mystique des photos d’architectures qu’il borde. Les dates de début et de fin ont été quant à elles subtilement intégrées à une mire photographique.

Mais c’est dans la forme des supports que l’effort créatif s’est sans doute le plus exprimé.

L’affichage, qui comprend des trapèzes culturels et des F4, a été décliné sur les nouveaux emplacements « double tall » de la SGA, permettant de travailler les sujets par paires opposées: le faste de Porchet face à l’indigence de Spero et la clarté de Klute face à l’obscurité de Laissue. On ne pouvait rêver meilleure structure pour cela. Cette opposition a évidemment été traduite dans le display web, affichant selon le même principe en alternance les paires visuelles opposées. La sérigraphie et l’impression numérique ont été combinées pour donner un maximum d’éclat à la campagne: les AL4 sur les trams sont particulièrement éclatantes!

Les invitations et dépliants ont trouvé eux aussi des formes originales, grâce à un pliage en portefeuille* très théâtral pour les premières, ou pour les seconds à un pliage en zig-zag irrégulier, une technique rare et complexe à mettre en œuvre. Il en résulte des supports simples mais inattendus, qui renforcent considérablement l’impact de la campagne et l’attrait de cette rencontre inattendue entre deux musées pas si éloignés finalement.

*voir glossaire sur le blog de l’agence