La communication digitale gagne du terrain en Suisse mais pas les Social Media Policies
Cette année et pour la deuxième fois, le Swiss Corporate Communication and Public Relations Practice Monitor mesure et met en perspective les tendances de la branche RP en Suisse. Lancé en 2010, le sondage a pour objectif d’évaluer l’évolution et les tendances des métiers de la communication en Suisse, ainsi que les besoins des professionnels des RP dans le marché et en termes de formation. L’enquête a été conduite par des professionnels de la communication en Suisse en collaboration avec le SPRI, le BPRA, .Harbour Club., pr suisse et l’Università della Svizzera italiana (USI).
Près de 500 professionnels de la communication ont participé au sondage, dont deux tiers travaillent en entreprise et un tiers en agence RP et de communication. La plupart sont CCO en entreprise, CEO en agence ou collaborateur responsable de la gestion de budgets. Près de 70% des répondants sont titulaires d’un diplôme universitaire et 27% d’un diplôme ou certificat fédéral, certains disposant de deux titres.
La communication digitale – une tendance toujours plus forte
54% des personnes interviewées considèrent la communication digitale et les réseaux sociaux comme une tendance qui a toujours plus d’influence sur la branche de la communication. Déjà relevée dans le Practice Monitor 2010, cette tendance se montre encore plus marquée cette année. Pour plus de 30% des répondants, la rapide escalade des « Issues » constitue une tendance supplémentaire qui provient probablement de l’utilisation accrue de la communication digitale. Face aux évolutions des médias sociaux, les entreprises s’efforcent de diffuser leurs informations de manière ciblée et contrôlée. Les médias d’entreprise, tels que les rapports annuels, les sites internet, les journaux internes et clients, font partie des canaux de communication les plus importants (31%), suivis des « News Media » (26%) puis de la « Communication interpersonnelle » (24%).
Manque de gouvernance des médias sociaux – « Issues Communication » en tant que discipline principale
Seul un cinquième des personnes interviewées indique disposer aujourd’hui au sein de leur organisation de règles de conduite pour la gouvernance des médias sociaux. Environ un quart sait que de telles règles seront implémentées dans le courant de l’année. Plus de la moitié des répondants confirme que leur organisation n’a pas prévu de mettre en place ces règles de conduite. Dans ce domaine et en comparaison européenne, la Suisse figure derrière ses voisins. En effet, selon l’Etude 2011 ECM survey[1], près de 40% des départements communication en Europe disposent de telles lignes directrices.
Selon les personnes interrogées, les disciplines les plus importantes de la communication sont l’« Issues communication » (82%) et la communication institutionnelle (76%). Déjà considérées comme importantes dans le Practice Monitor 2010, ces deux disciplines auront un rôle encore plus significatif durant ces trois prochaines années. La discipline « Financial communication and investor relations » sera quant à elle de moindre importance (32%).
Les femmes restent majoritaires – Influence des CCOs sur l’entreprise
La majorité des professionnels de la communication en Suisse sont des femmes (60%), un résultat qui, selon l’étude 2011 ECM survey, place la Suisse légèrement en-dessus de la moyenne européenne. Le nombre de femmes est plus élevé en entreprise (67%) qu’en agence (48%). Plus les professionnels de la communication sont jeunes, plus la part de femmes est élevée – l’enquête indique même un taux de 78% de femmes en-dessous de 30 ans. A l’avenir, elles seront visiblement de plus en plus nombreuses dans le domaine de la communication et atteindront également des positions toujours plus élevées. Près de la moitié des participants de niveau CCO en entreprise sont membres de la direction (30%) ou appartiennent à la direction élargie (17%). La majorité des CCOs qui ne sont pas membre de la direction rapporte directement au CEO (42%).
D’autre part, une grande partie des professionnels de la communication en agence ou en entreprise est d’avis que l’image interne et externe de l’entreprise est plus influencée par les actions de l’organisation (40%) que par ses mesures de communication (24%), justifiant ainsi le droit de regard exercé par les professionnels de la communication sur les décisions stratégiques de l’entreprise dont découlent des mesures concrètes. Il ressort également de l’étude que les départements Corporate Communications/PR et Marketing collaborent étroitement et ce de différentes manières. Un département marketing et un département communication indépendants mais coordonnés constituent actuellement le modèle le plus répandu. Près de la moitié des mandats d’agence proviennent des départements Communication/RP ; les CEOs accordent presque exclusivement (89%) le restant des mandats.