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#Com’On 2025 : IA, formation et mobilité où comment la communication ne cesse de se réinventer!

L’édition 2025 de Com’On, le rendez-vous annuel de KS/CS Communication Suisse, marque depuis des années (ndlr. précédemment Allmédia) la rentrée pour les acteurs de la communication romande. Pour cette nouvelle édition, quelque 150 personnes se sont réunies dans une des salles de l’Alpha Palmier à Lausanne pour s’informer et réfléchir autour de l’évolution de la communication. Mais avant la série de conférences, devant la machine à café, tout le monde s’interrogeait pour savoir si l’année avait bien ou mal démarré. Après un deuxième semestre 2024 où tant de projets et d’investissements publicitaires avaient été gelés, il était vital de savoir si cette tendance allait perdurer.

Au fil des échanges, l’humeur était à l’optimisme. La machine repart, tant pour les agences de création, digitales et média, même si on parle d’une visibilité à trois mois. Les mandats et les projets affluent à nouveau, car ne pas communiquer n’a jamais été une solution. L’autre information à retenir, c’est que la vague IA semble avoir été absorbée par les marques comme par leurs prestataires. Comme l’a très bien expliqué Marek Moos, DA de l’agence Octane, qui a présenté la campagne 100 % réalisée sur Midjourney pour l’assurance pour animaux Epona. Pour arriver au visuel voulu, le travail pour la rédaction des prompts n’a rien à envier à celui que réalisait un graphiste ou un photographe sur Photoshop. Les clients commencent à comprendre que l’utilisation de l’IA est un outil facilitateur, mais que cela ne fera pas baisser les honoraires de l’agence. « Nous ne sommes pas encore morts ! »

Les journalistes qui se reconvertissent dans la communication… non plus ! Il y a une vie hors des rédactions, comme nous l’ont raconté Esther Mamarbachi (passée de la RTS au Département Économie et Emploi du Canton de Genève), Stéphane Benoit-Godet (passé du *Temps* sous Ringier au CHUV), Marc-André Berset (passé de la RTS au club Fribourg-Gottéron) et Zeynep Ersan (passée de *Bon à Savoir* à Arevis Victoria puis au commercial du Temps avant de devenir partenaire chez Dynamics Group). De journalistes à responsables de communication, cela consiste concrètement à passer du monde de l’information à celui de la communication. Tous ont reconnu que les débuts furent compliqués, tant la différence de culture entre ces deux environnements professionnels est grande. C’est comme franchir le Rubicon : il n’y a plus de possibilité de retour, ou si peu. Mais gérer les relations média, c’est également découvrir l’envers du décor, comprendre les besoins des entreprises et la perception que celles-ci ont des médias. Aiment-ils leur nouveau métier ? Tous ont évoqué le plaisir du changement, de la découverte de nouveaux environnements et ont reconnu, pour deux d’entre eux, que leurs salaires sont plus élevés aujourd’hui qu’hier.

L’argent est aussi une question clé pour les villes candidates aux JO ! Comme nous l’a appris Christophe Dubey, directeur exécutif des JO au CIO, les villes hôtes en sortent, depuis 1980, bénéficiaires. Sur les €11 milliards d’impact économique, Paris et la France n’en auront versé que €4 milliards. On prévoit pour l’édition suisse de 2038 une dépense de CHF 1 milliard pour un gain de CHF 3,5 milliards. Le peuple sera-t-il sensible à cet argument ? C’est justement pour ne pas se retrouver face à un nouveau refus que le CIO a opté pour une nouvelle stratégie : choisir d’abord le pays et l’aider à construire un dossier de candidature acceptable pour tous. Si l’esprit olympique peut continuer à souffler, même dans un environnement géostratégique troublé, il doit s’adapter aux habitudes de consommation du public, surtout celui de la GenZ. « On ne regarde plus une compétition du début à la fin, il faut pouvoir proposer plusieurs sports par jour afin que tout le monde y trouve son compte. » Cela est-il encore compatible avec une diffusion broadcast ? « Nous devons nous ouvrir à d’autres types de supports, notamment les numériques. » De quoi faire augmenter les droits des images et offrir un plus grand inventaire de visibilité aux sponsors.

Sortir gagnants, c’est justement ce qui arrive aux étudiants des brevets et des diplômes fédéraux qui peuvent désormais bénéficier d’une aide de la Confédération. Afin de soutenir la formation professionnelle, 50 % des frais d’écolage et d’examens sont pris en charge. Comme l’a évoqué Yves Epiney, responsable formation chez KS/CS Communication Suisse, des compléments de titres « Professional Bachelor et Master » seront bientôt introduits pour les diplômes de la formation supérieure professionnelle afin de renforcer leur visibilité et leur reconnaissance internationale.

Et pour finir sur une autre bonne nouvelle en ce mois de « Dry January », Lionel Rudaz, créateur de l’application Tasters, est venu rappeler qu’avant l’expérience client, il y a un client qui doit être compris dans sa globalité. Fort du constat que 75 % des consommateurs de vin n’y connaissent rien, il a développé une application avec une couche d’IA qui permet de trouver le bon cru en fonction de ses intérêts, recettes ou curiosités.

Et si, sur Tasters, c’est le public qui fait tout le travail, les marques qui cherchent leur public ont pu avoir une démonstration de l’étude MA Strategy par Marie-Ange Pittet, directrice produit de la REMP. Une recherche indispensable pour ceux qui veulent corréler leur marque avec la typologie des publics sur les divers réseaux sociaux. Ci-dessous, le QR Code pour commander le tableau inter-social-média actualisé chaque année par cet institut.

 

Que retenir de cette matinée ? 
Que puisque nous changerons tous de 5 à 6 fois de métiers dans notre vie professionnelle, il est impératif de se former et d’être curieux pour rester à la page des nouvelles technologies de communication et des supports de diffusion. Si l’IA est un outil formidable, il reste au service des spécialistes en communication. Et plus il y a de canaux et d’outils et plus le volume de messages est important. Je retiendrai un conseil de Christophe Dubey sur la transparence. Plus que jamais les équipes de communication doivent construire des stratégies de communication qui correspondent à chaque public. L’IA va nous permettre de personnaliser à l’extrême ces messages. La relation client qui sous-tend tout l’équilibre entre la marque et ses consommateurs va pouvoir être améliorée notamment par la voix, un organe qui génère de la réassurance et de l’attachement. Je me réjouis déjà de l’édition 2026 !

Victoria Marchand

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