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Dès le 18 janvier Soleure est la vitrine du cinéma suisse

Les 58es Journées de Soleure se tiendront du 18 au 25 janvier 2023. Des fictions fortes, des réflexions documentaires sur la guerre, et toujours la question récurrente des générations – voilà comment on pourrait esquisser en quelques mots les contours de cette édition. Du côté des films suisses, on peut observer que les cinéastes ont mis en images les débats de société.

Le comité de sélection des 58es Journées de Soleure a reçu 642 films, dont il a retenu 217. «Cette année, nous pouvons constater un nombre particulièrement élevé de fictions, une grande quantité de films basés sur des figures féminines fortes, et surtout des modes de narration originaux, osés», affirme Niccolò Castelli, le directeur artistique du festival. Et cette année, les catégories compétitives ne consistent pas exclusivement de films à grands budgets.

Les Journées de Soleure introduisent cette année une nouveauté: «Fare Cinema» (faire des films), un cycle de rencontres pour parler cinéma. Une fois n’est pas coutume, les discussions ne s’intéresseront pas aux œuvres dans leur ensemble, mais creuseront un aspect donné de la réalisation. Café et croissant en main, on pourra débattre par exemple de l’éclairage dans les films d’aujourd’hui, de l’intimité devant la caméra, du cinéma en temps de guerre ou de la génération diaspora et de la perspective qu’apportent les secondos dans leurs œuvres. Les discussions auront lieu chaque matin dans la salle du Restaurant Kreuz et seront modérées par le directeur artistique des Journées de Soleure, Niccolò Castelli.

Film d’ouverture sur le Bélarus
Le film d’ouverture «This Kind Of Hope» parle pour de nombreux autres œuvres de notre sélection qui thématisent la guerre et donc la lutte pour les droits de l’homme et la démocratie. Dans son film, le réalisateur suisse-polonais Pawel Siczek dresse le portrait d’Andrei Sannikov, ancien diplomate et ministre adjoint des affaires étrangères bélarusse. Sannikov avait démissionné de la fonction publique en signe de protestation sous Loukachenko et s’était présenté aux élections présidentielles en 2010. Aujourd’hui exilé, il lutte inlassablement, en qualité de diplomate apatride, pour un Bélarus démocratique.

Des documentaires percutants
Cette année, sept films ont été sélectionnés en compétition pour le «Prix de Soleure». Assorti d’un montant de 60’000 francs, il s’agit de la récompense la mieux dotée du cinéma suisse. «This Kind Of Hope» en fait partie. Parmi les sujets abordés par les
œuvres – cinq documentaires et deux fictions – on peut citer la lutte des femmes contre l’oppression patriarcale, par-delà les générations («Big Little Women»), le spectre de la guerre du Kosovo qui revient hanter la jeune génération («The Land Within»), ou encore la question environnementale, à travers la menace que représentent les espèces invasives («Until Branches Bend»). Le «Prix de Soleure» récompense des films qui se distinguent par leur humanisme.

Pacte audiovisuel
Tous les ans, la SSR investit 32,5 millions de francs dans la production audiovisuelle. CHF 9 millions pour le cinéma et l’animation. Depuis la création du Pacte de l’audiovisuel, plus de 400 millions de francs ont ainsi été investis dans la création cinématographique suisse, ce qui se traduit globalement dans la création de 3000 films et plus de 20 séries. Et pour cette 58e édition de Soleure, la SSR a coproduit 81 des 217 oeuvres qui seront présentées.

Victoria Marchand

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