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ESH Médias et la HES-SO Valais Wallis veulent certifier le contenu journalistique par un label unique

La presse est en plein bouleversement. Les gens ont perdu confiance dans ce qu’ils lisent sur le web. Les informations sont disponibles en un clic et les fausses informations ont envahi les réseaux sociaux. Dans ce contexte, les médias traditionnels doivent redoubler d’efforts pour se distinguer.

En collaboration avec la HES-SO Valais Wallis, ESH Médias, propriétaire notamment des titres Le Nouvelliste, Arcinfo et La Côte, lance un projet pour créer un label qui met en avant la qualité du travail journalistique. Les recherches, qui s’insèrent dans le cadre de l’Initiative pour l’innovation dans les médias (IMI), ont commencé en octobre.

La technologie au service de la qualité
Concrètement, les deux entités vont travailler à la création d’un outil qui permettra tout d’abord de repérer les contenus rédactionnels, originaux et exclusifs, créés avec la rigueur qu’exige le code de déontologie journalistique. La deuxième fonction de cet outil sera d’apposer un label reconnaissable qui certifie qu’un journaliste professionnel a vérifié ce qui y est écrit.

Une large adoption comme ambition
L’ambition des deux partenaires est que les médias régionaux francophones adoptent ce label d’authenticité, pour commencer. À terme, son intégration par d’autres acteurs tels que Google, Facebook ou encore Twitter serait évidemment souhaité, permettant ainsi aux contenus fiables et exclusifs de se distinguer dans ces différents environnements. Ce genre d’initiative peut d’ailleurs servir leurs intérêts, vu la défiance actuelle du monde politique international à leur encontre.

Un exemple international encourageant
Rétablir la confiance entre les médias et le public est une priorité non seulement en Suisse, mais dans le monde entier. Des projets internationaux cherchent à améliorer la transparence et à mettre en oeuvre des labels de qualité. Parmi eux, le « Trust Project », lancé en 2017 et regroupant 125 médias (notamment la BBC, le Washington Post, The Economist mais aussi des journaux italiens comme La Repubblica et La Stampa).

Le principe est simple : chaque contenu est évalué automatiquement selon huit indicateurs de confiance, dont les sources locales et le type de travail journalistique. Si les critères sont remplis, le « Trust Mark », un logo numérique, s’affiche sur l’article. Facebook et Google News utilisent d’ores et déjà ces indicateurs pour trier les informations.

Partie des travaux de recherche menés par l’Institut d’informatique de la HES-SO et ESH Médias permettra de déterminer si des passerelles sont possibles entre le « Trust Project » et l’initiative suisse.

ESH Médias rejoint l’Initiative pour l’innovation dans les médias
En juillet 2018, l’EPFL, la SSR, le groupe de presse Ringier et les universités de Genève, Lausanne et Neuchâtel lancent l’Initiative pour l’innovation dans les médias (IMI). Le but : soutenir des projets novateurs dans le journalisme en Suisse, notamment dans le domaine de la lutte contre les « fake news » et du renforcement des liens des médias avec le public. Pour les financer, l’IMI possède un fonds de soutien de 700’000 francs par an.

Les milieux académiques et les entreprises de médias collaborent pour mettre en place ces projets. C’est le cas du partenariat entre le groupe ESH Médias et la HES-SO Valais Wallis, devenus membres associés de l’IMI en 2019

Victoria Marchand

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