Etude „Trust & Purpose » : les entreprises n’ont pas le moral !
Les entreprises et les leaders économiques souffrent dans toute l’Europe d’une forte perte de confiance. Celle-ci est plus ou moins prononcée selon les branches d’activité. Les entreprises locales bénéficient d’un meilleur niveau de confiance que les entreprises globales. Tels sont les résultats d’une étude européenne de Burson-Marsteller sur la confiance, qui englobe aussi la Suisse. Dans ce contexte, la communication d’entreprise va devoir relever d’importants défis dans le futur.
La première étude européenne „Trust & Purpose » de Burson-Marsteller indique que, suite à la crise financière et économique, la confiance dans les entreprises et les leaders économiques a beaucoup chuté et que cet état d’esprit perdure.
Taux de confiance variable
Ces deux dernières années, la confiance dans les multinationales a plongé de 38%, et même de 50% pour ce qui concerne les CEO. L’étude montre également que ce phénomène ne se limite pas aux entreprises: la confiance dans les autorités nationales en Europe a également chuté de 50% ces deux dernières années, les pays les plus touchés étant l’Espagne (-77%), la Belgique (-68%) et la Grande-Bretagne (-53%). Les secteurs industriels qui bénéficient du meilleur niveau de confiance sont l’informatique, les services en ligne, le commerce de détail ainsi que les industries alimentaires et automobiles. Ce sont aux fournisseurs d’énergie, aux médias sociaux et aux fournisseurs de services financiers que les Européens font le moins confiance.
Les clients à la recherche de valeurs
Il ressort également de l’étude que plus des deux tiers des personnes interrogées pensent qu’il est important pour une entreprise d’avoir un but. Près de 80% des consommateurs seraient disposés à dépenser plus pour des produits et des services issus d’une production responsable et équitable. La sincérité, la fiabilité, le rapport qualité/prix ainsi que le comportement envers les collaborateurs jouent à cet égard un rôle important.
Quid de la Suisse ?
En Suisse, la manière dont les collaborateurs sont traités revêt une importance plus grande que dans le reste de l’Europe (46%), le salaire des collaborateurs jouant par ailleurs un rôle particulièrement fort dans notre pays.
Le local plus heureux que le global
La confiance dans les entreprises varie fortement et dépend de différents facteurs. L’emplacement et la taille de l’entreprise sont les critères prépondérants. Ce sont les sociétés locales qui bénéficient du plus haut niveau de confiance. Celui-ci est déjà un peu moindre pour les entreprises nationales et au plus bas pour les grandes entreprises. C’est ainsi que 71% des personnes interrogées en Suisse font confiance aux entreprises nationales et seulement 14% aux entreprises étrangères. Les gens préfèrent les petites entreprises personnelles aux grandes multinationales. Une plus grande confiance est accordée au personnel qui travaille sur le front qu’aux CEO, dont la motivation est, de l’avis des personnes interrogées, le profit personnel.
De l’importance de la communication
„Cette perte de confiance place le secteur de la communication devant d’importants défis », souligne Urs Rellstab. „La plupart des consommateurs ne croient plus ce que les entreprises leur disent. Il faut regagner leur confiance en pratiquant une communication cohérente et crédible. »