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La marque Hyetis s’en prend à une blogueuse

Quelle n’a pas été la surprise de MC Casal, une UX Strategist – Designer, lorsqu’elle a reçu le téléphone de Me Damien Blanc la menaçant de porter plainte pour diffamation à propos d’un tweet qu’elle avait posté concernant la marque de montre Hyetis. Voici ce qu’il mentionnait  » Les limites du crowdfunding et les erreurs de communication online de @HyetisWatches. La nouvelle économie de la fraude digitale ».

Les déboires de la marque
Pour comprendre ce tweet, il convient de se référer aux nombreux articles parus ces jours dans la presse romande à propos de cette marque. Première marque horlogère suisse à avoir fait appel aux fonds de particuliers via une plateforme de crowdfounding, les montres Hyetis ne sont toujours pas disponibles alors que la première date de livraison avait été fixée, selon l’article du Temps, à décembre 2013. Janvier 2015, les contributeurs n’ont toujours rien vu venir et ils s’inquiètent d’autant que le site de la marque n’est plus disponible. Dépôt de bilan ? Problèmes techniques ? Arny Kapshitzer, le fondateur de Hyetis a expliqué dans ce même quotidien qu’il ne s’agit que d’un problème de maintenance. Et de promettre dans la Tribune de Genève que la montre connectée Crossbow serait livrée à la fin de l’année.

 Communication de crise
Au regard de ce qui précède, le tweet de MC Casal ne fait que reprendre les questions que les journalistes ont évoqués dans leurs articles. Financer des projets via des plateformes sociales ne garantit pas que les marques vont tenir parole. Les déboires sont désormais légion sur la Toile et faire mention « des limites du crowdfunding » est un fait qu’une spécialiste du digital se doit de soulever. Quant aux « erreurs de communication », le téléphone de l’avocat en est une. A-t-il passé sa journée à joindre toutes les personnes ayant écrit ou taggé la marque #Hyetis ? Pourquoi n’est-il pas entré en contact directement via Twitter avec cette blogueuse ?

Le Community Management sert justement à modérer les conversations sur les réseaux sociaux. Pas besoin de menacer pour exiger le retrait d’un post, d’un tweet ou d’un commentaire. Tout ce qu’on obtiendra du blogueur s’est qu’il avertisse sa communauté et que celle-ci entre dans la conversation. De quoi alimenter l’image négative d’une marque qui n’en avait pas besoin.

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