#INTERVIEW COMINMAG – Wide « Nous sommes une agence créative digitale et non une agence digitale qui fait de la création »
Suite à la nomination, en novembre dernier, de Thomas Gendulphe au poste de General Manager de Micropole en Suisse et en Espagne, l’agence Wide a été repositionnée. Pour rappel, à Genève ce groupe technologique est composé de trois entités : Cross Systems pour le développement de solutions IT et digitales, Wide|Switzerland, l’agence de création digitale et Albert, la structure dédiée aux solutions Salesforce.
Pour en savoir plus sur Wide en 2023, Cominmag s’est entretenu avec Steven Roué, Entity Manager » de Wide Story.
Steven Roué : Wide|Switzerland, Wide Story…. On s’y perd un peu ?
Je vous explique. Nous avons identifié quatre centres de compétences pour Wide. Il y a tout d’abord la plateforme technique interne qui regroupe des développeurs dédié exclusivement à l’agence. Puis nous avons le pôle « Expérience » qui s’intéresse à l’UX et à l’UI. Au sein de « Market » nous avons réunis les spécialistes en média et en marketing digital. Enfin, « Wide Story » est notre agence créative qui crée et gère les campagnes. Je suis responsable de cette dernière unité.
Permettez-moi de vous poser une question apparemment naïve : Wide|Switerland est une agence….. ?
Une agence créative digitale. Avant nous étions une agence digitale qui pouvait proposer de la création mais ce n’était pas notre première finalité.
Cette évolution signifie-t-elle que le digital a été totalement intégré par votre agence ? En d’autres termes, l’heure de la pub a-t-elle sonné ?
De par mon parcours au sein de networks publicitaires, je ne peux qu’acquiescer. Le digital ne peut plus être le but d’une campagne. Ce n’est qu’un outil, un levier pour toucher l’audience la plus large. Mais il ne faut pas oublier que le public adhère à des histoires et non à des plateformes ou des médias. Le message est plus que jamais primordial.
Puisque tout n’est qu’un éternel recommencement reverra-t-on un jour ressurgir le concept phare des publicitaires des années 2000 : l’idée créative ? Est-il synonyme de ce qu’on appelle aujourd’hui le storytelling ?
La multiplication des supports de communication ne permet plus une déclinaison de la même idée sur tous les canaux. Plus que jamais, ce qui compte c’est la cohérence, sinon le public s’y perd et on le perd. Le message doit être rationalisé de sorte qu’il soit perçu de manière identique par tous et partout. C’est là que planning stratégique redevient essentiel, il faut comprendre les habitudes des publics. Ce n’est qu’après que la data doit venir en aide pour peaufiner les stratégies.
Vous n’êtes arrivé en Suisse que depuis 1 an et demi. Comment voyez-vous le marché de la publicité en Suisse ?
Il y a indéniablement deux marchés. Un à Zurich avec les marques nationales et un en Suisse romande avec des marques locales et internationales. Les agences romandes doivent pouvoir répondre à des besoins très différents. La taille critique est prépondérante. C’est un défi que Wide|Switzerland veut relever. Nous avons toutes les compétences dans notre groupe pour être le bon interlocuteur.
Les principaux clients de Wide|Switzerland
L’équipementier sportif Salomon, les TL, OFAC (campagne Abilis), Forclaz (une marque du groupe Décathlon), la marque de sport Paladium, Terre des Hommes.