Les employés suisses plébicitent la mobilité professionnelle
La nouvelle enquête Global Workforce Index du prestataire en ressources humaines Kelly Services sur la « gestion de carrière des employés suisses » nous apprend que 55 %, soit plus de la moitié des salariés suisses, sont convaincus qu’il est nécessaire de changer d’employeur, tant pour avancer dans sa carrière que pour développer ses propres capacités.
A l’échelle nationale, un peu plus de la moitié des Suisses alémaniques et des Suisses romands partagent cet avis, pour plus de 65 % dans le Tessin. Malgré la situation économique tendue, 68 % des sondés pensent que s’ils changeaient de travail, ils pourraient négocier de meilleures ou les mêmes conditions avec leur nouvel employeur. 60 % des Suisses alémaniques sont persuadés d’obtenir de meilleures ou mêmes conditions, contre 71 % en Suisse romande et 73 % au Tessin.
Cela va de pair avec le fait que plus de la moitié des employés se mettent à la recherche d’un nouveau travail, même s’ils sont globalement satisfaits de leur emploi actuel. Cette recherche active est quasiment aussi prononcée chez les Suisses alémaniques, qu’en Romandie ou au Tessin. Seuls 25 % croient qu’ils auront l’occasion d’améliorer leur position, leurs compétences ou leur rémunération chez leur employeur actuel d’ici à la fin de l’année prochaine. En comparaison régionale, 28 % des Tessinois pensent avoir des perspectives d’évolution chez leur employeur actuel, ce qui est un pourcentage supérieur à celui des Suisses alémaniques (22 % seulement) et des Suisses romands (26 %).
Fait encore plus remarquable: près de la moitié des sondés part du principe que leur employeur actuel n’est pas en mesure d’apprécier ou de percevoir leur véritable potentiel. Pour cette évaluation, les employés suisses alémaniques sont les plus pessimistes, avec 52 %, suivis des Tessinois, avec 47 %, et des Romands, qui se montrent un peu plus optimistes, avec 45 %.
Selon le Kelly Global Workforce Index, les trois quarts des personnes interrogées estiment qu’il est avantageux de changer d’employeur, ce que confirment les Suisses alémaniques et romands. Près de 30 % des Tessinois n’y voient aucun avantage substantiel. En revanche, seuls 20 % croient que leur évolution professionnelle serait optimale s’ils restaient durablement chez un seul et même employeur. La comparaison régionale a de quoi étonner. Plus d’un quart des Suisses alémaniques pensent que se lier durablement à un employeur est avantageux, contre seulement 17 % de Suisses romands et 16 % des Tessinois.