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Pour faire carrière, l’expérience compte plus que la formation initiale

Qu’est?ce qui est le plus important pour faire carrière: la formation initiale ou l’expérience? Plus des trois quarts des personnes interrogées à travers le monde pensent que c’est l’expérience qui prime. C’est ce que montrent les résultats du dernier sondage de Kelly Services, le « Global Workforce Index ». De plus, 6 Suisses sur 10 pensent qu’il est possible de reprendre sa carrière au même niveau hiérarchique après une interruption, qu’elle soit due à un congé maternité ou une maladie, ou encore à un voyage autour du monde. Un quart de la population suisse interrogée n’est par contre pas tenté par un poste de cadre, par peur de mettre en danger l’équilibre entre le travail et la vie privée.

Si l’on veut faire carrière, on a besoin surtout d’une chose: de l’expérience. 72 % des Suisses interrogés en sont convaincus. 26 % seulement considèrent que la formation est plus importante. La Suisse partage ainsi cet avis avec la majorité des pays européens. L’expérience est aussi un critère important en matière d’embauche: « Plus le poste est exigeant et plus le candidat est âgé, plus on accorde d’importance à l’expérience professionnelle », déclare Peter Güggi, Directeur général de Kelly Services Suisse. « Quant à la formation initiale, elle ne joue alors qu’un rôle secondaire. »

Les résultats de la comparaison au niveau mondial entre les générations confirment cette tendance: 83 % des personnes appartenant à la génération du babyboom (48 à 65 ans) et 82 % parmi la génération X (30 à 47 ans) sont persuadés que l’expérience compte plus que la formation; dans la génération Y (18 à 29 ans), 76 % sont de cet avis. Une légère différence apparaît aussi lorsque l’on compare les branches d’activité: L’expérience est particulièrement importante aux yeux des personnes interrogées issues de toutes les branches. Par exemple, dans la branche de l’informatique, du commerce de détail, du domaine des transports et de la distribution, 83 % d’entre eux privilégient l’expérience; 15 % seulement pensent que la formation compte plus pour faire carrière.

Formation continue: indispensable à la carrière
Mais même si l’expérience professionnelle est d’une grande importance, on ne doit jamais se reposer sur ses acquis. Pour faire avancer sa carrière, il faut aussi approfondir les compétences et qualifications acquises en suivant des formations continues et des cours. Quasiment tous les Suisses interrogés (98 %) sont aussi d’accord sur le fait qu’il est important de continuer sans cesse à se former. « Seuls ceux qui s’accrochent, se qualifient aussi pour l’échelon suivant de la hiérarchie professionnelle », commente Peter Güggi. « Les débutants en particulier peuvent se présenter à des fonctions plus élevées en suivant des formations continues parallèlement à leur travail. » Quelles que soient les régions à travers le monde, ce sont les personnes interrogées issues de la dernière génération Y qui sont le plus prêtes à améliorer leurs compétences et qualifications, afin de faire avancer leur carrière. Elles sont suivies par la génération X (60 %) et la génération du babyboom (55 %).

Reprise du travail: souvent possible au même échelon de carrière
Lorsqu’on gravit les échelons de la hiérarchie professionnelle avec ardeur, on a aussi le droit de s’accorder une pause. Pour s’occuper de ses enfants par exemple, que l’on soit père ou mère, ou pour entreprendre un grand voyage. Mais est?il possible ensuite de reprendre sa carrière au même niveau ? Quasiment les trois quarts des personnes interrogées à travers le monde pensent que oui (74 %). Les hommes sont sur ce point légèrement plus optimistes que les femmes: 77 % ne doutent pas de pouvoir poursuivre leur carrière sans aucun désavantage après l’avoir interrompue (contre 71 % des femmes). Parmi la population suisse interrogée, 60 % partagent cet avis. Un quart seulement (26 %) doute qu’il soit possible de reprendre le travail au même échelon de carrière. Il en va de même en France. Un quart seulement (26 % des Suisses et 24 % des Français) doute qu’il soit possible de reprendre le travail au même échelon de carrière.

Changement de carrière: pour beaucoup, une option dans un avenir proche
Le dernier sondage de Kelly Services montre aussi qu’une « carrière à vie » est un phénomène en voie de disparition. Plus de la moitié des personnes interrogées à travers le monde (57 %) indiquent vouloir changer de domaine d’activité ou de branche dans les cinq années à venir. En Suisse, 65 % sont favorables à un changement, pour des raisons qui diffèrent cependant de celles de la majorité des employés du reste du monde, pour lesquels prime le souhait d’améliorer leur revenu (27 %). En Suisse, ce facteur n’est déterminant que pour 12 % des personnes interrogées. En matière de changement professionnel, ce sont plutôt les intérêts personnels qui prédominent pour 38 %. 23 % souhaitent améliorer l’équilibre entre leur travail et leur vie privée.

Carrière: les postes de cadre sont convoités
Changement de carrière, reprise du travail. L’ascension dans la hiérarchie professionnelle fait aussi l’objet de convoitises: selon le dernier Global Workforce Index, la grande majorité des Suisses (63 %) aspirent à un poste de cadre. « Ce qui compte pour ce genre de poste, ce sont surtout les capacités d’expression, l’esprit d’équipe et de décision, la capacité à s’imposer, la résistance au stress et l’authenticité de la personne » commente Peter Güggi. « Ce sont les compétences auxquelles les employeurs accordent une importance particulière lorsqu’ils sélectionnent leurs cadres. » A côté de cela, l’engagement est aussi important – un poste de cadre impliquant aussi le plus souvent une plus grande charge de travail. C’est la raison pour laquelle un quart des employés en Suisse ont délibérément choisi de ne pas ambitionner de poste de cadre. 28 % d’entre eux redoutent que cela nuise à l’équilibre entre le travail et la vie privée. 26 % avouent ne pas être assez ambitieux sur ce point. Et 16 % ne veulent tout simplement plus s’exposer au stress que peut engendrer un tel poste. Selon Peter Güggi: « Il n’est pas toujours facile de trouver le juste équilibre entre travail et vie privée. Si l’on veut faire carrière, il faut être prêt à s’engager totalement dans son travail, sans pour autant aller au?delà de ses forces. Car pour pouvoir être performant à à 100 % dans son travail, il faut aussi avoir assez de temps à consacrer à sa famille, à ses amis et aux loisirs. »

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