Lavez-vous green ?
La plupart de mes connaissances pense que le marketing vert fait uniquement référence à la promotion ou à la publicité de produits possédant des caractéristiques environnementales. Pour ces personnes, des mots comme recyclable, sans phosphate, rechargeable, respectueux de l’ozone ou de l’environnement… sortent du vocabulaire des écologistes plus que de celui des marketeurs.
Les choses sont pourtant en train de changer. Les entreprises commencent à comprendre que d’argument de vente, le marketing vert peut se transformer en principe. Et que les principes sont justement les piliers du fameux ADN des marques. Autrement dit, être vert ne vous mènera pas systématiquement dans les chiffres rouges. Bien au contraire !
Mais pour atteindre le Saint Graal, ou le jackpot (c’est selon), les marques doivent comprendre (c’est le principal malentendu de nos jours) que devenir « vert » ne consiste pas à « verdir » des produits qui ne le sont pas ! Quand on se targue de vertu, celle-ci doit transparaître dans tous les recoins de sa maison : de la conception à la fabrication, en passant par la distribution et la communication. La traçabilité est au monde vert ce que les « cookies » sont au monde du web.
Donc, comme autrefois les lessiviers nous promettaient de laver plus blanc que blanc, les marques se mettent au « greenwashing ». Le cas du Crédit Agricole avec son produit Green banking est très instructif.
But de cette campagne, diffusée en Europe, en Asie et au Moyen-Orient : développer la notoriété du Groupe, plus particulièrement auprès des leaders d’opinion du monde économique et financier. Au travers de trois films publicitaires, le Crédit Agricole affirme son nouveau modèle économique et son positionnement : « Back to common sense, It’s time for green banking ». Affirmant avoir su tirer les leçons de la crise, cette banque se présente désormais comme étant au service de l’économie réelle. Sa conviction : la croissance verte est le moteur de l’économie de demain. Elle incarne des valeurs fortes et porteuses d’avenir.
Cela a le mérite d’être clair ! Et l’on ne peut que se réjouir de ce nouveau positionnement. Néanmoins, de même qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, une action verte ne saurait transformer un banquier en un militant de Greenpeace. N’oublions pas qu’un mensonge, même vert, reste un mensonge et que la blogosphère est à l’affût de ce genre de fausses promesses. La clé du succès du marketing vert repose sur l’authenticité, la crédibilité et la transparence.
A ce propos, je préfère le positonnement du Banco Real qui a choisi lui le slogan suivant « la banque durable ». Là au moins, on sait que la couleur ne changera pas au lavage.
Sources :
http://www.financeresponsable.org
www.secretsbancaires.fr
www.amisdelaterre.org
www.alternatives-economiques.fr
www.novethic.fr