Les cantons se prononcent contre une baisse de la redevance audiovisuelle
En juin dernier, le Conseil fédéral a décidé de diminuer la redevance radio-TV à 300 francs d’ici 2029, contre 335 actuellement. Une option qui permettrait, selon le Conseiller fédéral Albert Rösti en charge du DETEC, de rejeter l’initiative « 200 francs, ça suffit ». Un texte qu’il a lancé et soutenu avant sa prise en fonction.
Lors de son intervention au Forum des médias romands, ce dernier a réitéré son soutien à la solution à CHF 300 en reconnaissant qu’avec ce montant de la redevance la SSR pourra continuer à être présente dans les quatre régions linguistiques du pays, tout en permettant aux diffuseurs privés de reprendre une partie de l’offre de la SSR dans le divertissement et le sport.
Après le rejet par les deux Chambres, voici que l’assemblée annuelle de la Conférence des Chefs des Départements cantonaux de l’Économie publique (CDEP), qui s’est tenue le 24 octobre à Arbon (TG), a également rejeté tout affaiblissement du service public audiovisuel.
L’argument mis en avant : « en cas d’acceptation de l’initiative, la SSR ne pourrait plus remplir son mandat de service public de manière satisfaisante dans les régions. La formation démocratique de l’opinion et de la volonté serait alors fortement affaiblie. Les régions linguistiques et les cantons ruraux seraient particulièrement touchés.»
Après les réductions d’effectifs de la presse écrite, annoncés ces dernières semaines, on comprend que les cantons sont prêts à défendre les médias. Car tout affaiblissement représenterait une perte de visibilité et un impact économique direct et indirect conséquent.