Actualité

Licenciements chez Media One groupe : pourquoi ne pas arrêter la double diffusion FM et DAB+ ?

8 licenciements et 10 départs sont annoncés par le groupe de radio Media One Group. Alexandre de Raemy, administrateur délégué du groupe a répondu aux questions de Cominmag.

Comment expliquez-vous ces licenciements ? 
Par une forte contraction des dépenses publicitaires au dernier trimestre 2024. Nous nous attendions à un redressement en ce début 2025, or il n’en a rien été et les perspectives économiques continuent à se détériorer. Par conséquent, nous sommes contraints d’adapter nos charges à nos recettes dès à présent pour sauver l’exercice 2025.

Ces mesures qui vont-elles concerner exclusivement vos rédactions ?
Non, les services administratifs, techniques et commerciaux sont aussi concernés. Aucun secteur n’est épargné.

On comprend que face à cette baisse de revenus, vous agissiez mais vous bénéficier d’une autre ressource : la diffusion FM. Aujourd’hui, vous financez une double distribution (FM et DAB+), alors que le service public est passé au tout DAB+. Ne pourriez-vous pas en faire autant ?
C’est un vrai sujet mais le groupement des radios privés n’abandonnera la FM qu’en 2027. Nous ne reviendrons pas sur cette décision car face à ce changement de distribution, nous préférons attendre que le public s’habitue et s’équipe de postes DAB+. Ce qui nous permet, durant ce temps de transformation, de garder nos audiences.

Donc, que le service public essuie les plâtres puisqu’il ne vit pas de la publicité ?
Le risque pour les chaînes de la SSR  est de perdre des auditeurs mais les chaînes privées ne peuvent cumuler deux risques. Un passage au DAB+ aujourd’hui nous ferait automatiquement perdre des auditeurs, ce qui ferait baisser nos performances publicitaires. Nous serions doublement perdants.

Dans toute période de crise, il y a toujours des opportunités. Qu’est-ce qui pourrait être fait pour aider le secteur privé sans avoir recours à des aides directes ?
Il suffirait que le législateur permette aux radios et télévisions privées de pouvoir diffuser de la publicité politique. L’achat d’espace pour les campagnes des partis se fait aujourd’hui principalement sur les médias sociaux qui ne reversent rien au marché local. Mais pour cela, il faut que la Loi fédérale sur la radio et la télévision soit modifiée.

Victoria Marchand

"Signé Victoria" Réagissez à ce post en laissant vos commentaires ! Cominmag.ch c'est aussi Cominmag Live et en podcast

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer

Rester informé

cominmag.ch
Daily Newsletter