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Lire un livre rend attirant… autant s’y mettre!

Le « Baromètre de la lecture Ex Libris 2025 » s’intéresse à comment les Suisses lisent aujourd’hui. L’enquête représentative menée par le centre de recherche Sotomo met en lumière non seulement les habitudes et les préférences de lecture, mais aussi un contraste qui ne pourrait guère être plus grand dans la consommation des médias. Michael Hermann, directeur de Sotomo, commente les résultats : « Les résultats de l’enquête montrent clairement à quel point la lecture enrichit le monde émotionnel et cognitif de la population suisse. »

Alors que la lecture est perçue comme une source de calme, d’inspiration et d’éducation, les médias sociaux sont plutôt considérés de manière critique par les personnes interrogées. Ainsi, seuls 12 % des personnes interrogées considèrent que les médias sociaux stimulent l’énergie, tandis que 64 % ont une opinion négative à cet égard. Les lecteurs sont également perçus de manière positive dans l’ensemble et associés à des qualités telles que la curiosité et l’intellectualité, tandis que les utilisateurs des réseaux sociaux sont plus souvent considérés comme superficiels. De plus, la lecture rend attrayant : 84 % des personnes interrogées trouvent les personnes qui lisent beaucoup attirantes.

La lecture détend les Suisses
Pas moins de 68 % des personnes interrogées se sentent détendues après avoir lu et 65 % trouvent cela apaisant. Même après une longue lecture, l’effet reste positif : 87 % des personnes interrogées déclarent se sentir bien après, presque personne n’éprouve de sentiments négatifs après une longue lecture. En comparaison, un quart des personnes interrogées déclarent éprouver des sentiments négatifs après avoir passé beaucoup de temps sur les réseaux sociaux.

La lecture : un moyen de divertissement, de détente et d’acquisition de connaissances
Pour la majorité, la lecture est avant tout un moyen de divertissement (77 %), de détente et d’acquisition de connaissances (chacun à 74 %). En parallèle, il apparaît que les livres favorisent également les liens sociaux : 57 % des personnes interrogées discutent régulièrement avec d’autres des livres qu’elles ont lus .

En vacances ou avant de s’endormir
Lire est particulièrement apprécié en vacances : 64 % des sondés déclarent lire davantage lorsqu’ils sont en congé, une période où le calme est souvent recherché. Presque autant, soit 61 %, lisent avant de s’endormir, considérant cela comme une habitude relaxante pour conclure leur journée. Le week-end est aussi un moment propice à la lecture, avec 60 % des personnes interrogées qui prennent le temps de se plonger dans un livre.

Cependant, la lecture ne se limite pas aux instants de calme. Ainsi, 34 % des Suisses et Suissesses profitent de leurs trajets quotidiens pour lire. De plus, 20 % trouvent que des lieux publics tels que les cafés et les parcs constituent un cadre idéal pour la lecture.

Les romans et les thrillers en tête des préférences
Les genres littéraires favoris sont variés et témoignent d’une culture de lecture dynamique, combinant savoir, suspense et réflexion. Les romans sont le genre préféré de 68 % des sondés, suivis des romans policiers et des thrillers (57 %). Les femmes lisent particulièrement des romans (84 %), tandis que les hommes montrent une préférence marquée pour les romans policiers et les thrillers (62 %).

Mais la lecture ne se résume pas au suspense : l’intérêt pour les connaissances et les faits demeure fort. Les ouvrages de non-fiction rencontrent un grand succès auprès des deux sexes.

Le baromètre de lecture met en évidence que, pour de nombreux Suisses et Suissesses, la littérature est un moyen de développer l’empathie et d’explorer de nouvelles perspectives. « L’effet de la littérature est multiple : les romans stimulent l’imagination et favorisent la sensibilité, tandis que les livres de non-fiction élargissent les horizons et apportent une certaine assurance dans les discussions », explique Daniel Röthlin.

Les textes longs posent problème à trois sondés sur quatre
L’enquête révèle que la population suisse accorde une grande importance à ses compétences en lecture : 99 % des répondants estiment qu’il s’agit d’une aptitude essentielle. Cet avis est partagé de manière unanime à travers les différentes tranches d’âge et catégories de genre.

Dans un contexte où les réseaux sociaux et les contenus courts dominent et sollicitent notre attention en petites doses, on peut se demander si la capacité de concentration sur des textes longs s’en trouve affectée. Les résultats de l’enquête apportent des éléments de réponse : globalement, 75 % des personnes interrogées déclarent ne pas éprouver de difficulté particulière à se concentrer sur des textes longs.

Cependant, en y regardant de plus près, une tendance intéressante se dégage : l’influence des groupes d’âge est notable. Les jeunes adultes de 18 à 35 ans sont les plus nombreux (40 %) à signaler des difficultés de concentration sur des lectures longues, ce qui pourrait refléter l’impact du mode de consommation rapide de l’information numérique. En revanche, les personnes âgées de 36 à 55 ans ainsi que celles de plus de 55 ans semblent nettement moins concernées par ce phénomène .

La bibliothèque, reflet de la personnalité
Les livres imprimés sont bien plus qu’une simple source de savoir. Ils sont des compagnons fidèles, des souvenirs précieux et l’expression de valeurs et d’histoires personnelles. Le nombre de livres que l’on possède révèle ainsi une facette fascinante de la culture suisse : 41 % des personnes interrogées possèdent plus de 100 livres imprimés chez elles. Ce sont surtout les générations plus âgées qui conservent de vastes collections.

La passion pour les livres se reflète également dans la manière dont ils sont lus. La majorité des lecteurs terminent entièrement leurs livres : deux tiers déclarent lire (presque) tous leurs ouvrages jusqu’au bout. Après la lecture, 86 % des sondés choisissent de garder leurs livres, qui deviennent souvent des trésors durables et des souvenirs . À l’inverse, seulement 12 % disent jeter leurs livres une fois lus.

Concernant l’état des livres, les avis divergent : 22 % des répondants estiment qu’un livre doit rester impeccable, tandis que 52 % sont neutres vis-à-vis des annotations ou des pages cornées. Pour 27 %, les notes personnelles font même partie intégrante du processus de lecture active. Enfin, 78 % des lecteurs terminent systématiquement chaque livre qu’ils commencent, et trois quarts d’entre eux lisent patiemment jusqu’à la fin sans jeter un coup d’œil au dernier chapitre à l’avance.

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Victoria Marchand

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