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Mai 88, sous les pavés le Dancefloor

comcity.jpgA moins d’avoir été plongé dans une longue hibernation, il est difficile d’ignorer que 2008 est placé sous le signe de la commémoration de mai 68. Une occasion unique pour les nostalgiques de tous bords de ressortir toute l’artillerie rhétorique révolutionnaire. Toute proportion gardée, cette année célèbre également un mouvement insurrectionnel dont les corollaires sont d’une nature quelque peu différente. En effet, pour les amateurs de musiques électroniques, 1988 marque l’apparition de l’Acid House dans le paysage sonore international. Propulsés par les hits de groupe tels que S’express ou Bomb The Bass, les productions aux sons synthétiques importés d’Ibiza quittaient les réseaux underground des warehouses pour toucher un plus large public. Des bataillons de militants de l’hédonisme se mirent à danser jusqu’à l’épuisement dans les raves illégales toujours plus nombreuses. Un mouvement d’une envergure insoupçonnée prit son essor durant l’été 88. L’attrait pour ce style novateur mis à part, c’est surtout la redécouverte du MDMA, dont la formule originale datait de 1898, qui allait désinhiber toute une génération de clubbers durant cet « été de l’amour ». Vingt ans plus tard, la persistance des répercussions de cette insurrection sonique n’a pas fini de surprendre et, malgré ces multiples déclinaisons, cette période marque la dernière “révolution” en date dans les musiques populaires. Un détail significatif ne manque pas d’interpeller. En effet, pour la première fois un courant musical était signifié à travers un logo iconique. Accompagnés du slogan « Have a happy day », les smileys avaient déjà connu une première heure de gloire durant les années 70. Toutefois, avant de faire témoigner l’émotivité dans le cyberespace sous le nom d’emoticons, cet emblème au sourire affable s’encanaillait dans des raves interminables.

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