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Pour la campagne « un oui est un oui » d’Amnesty Suisse, Messieurs.ch fait appel à des personnalités du monde de la culture

Peu avant le débat décisif au Parlement sur la révision du droit pénal en matière sexuelle en Suisse, Amnesty International lance aujourd’hui une nouvelle campagne. Elle appelle notamment les hommes à s’engager en faveur de la solution « seul un oui est un oui » et de la protection des victimes de violences sexuelles. Une pétition vise à récolter les voix de milliers de personnes et à mettre en évidence le soutien de l’ensemble de la population à la solution du consentement.

Cette campagne en ligne a été développée avec l’agence Messieurs.ch qui demandé à des personnalités issues des arts de la scène, de la musique et des médias de s’engager en faveur de ce principe de consentement dans les relations sexuelles et dans la loi. Ces personnalités s’expriment publiquement dans un talk-show traitant la responsabilité des hommes pour empêcher les violences sexuelles en Suisse. La campagne vise à atteindre un grand nombre d’hommes et à les encourager à appliquer le « seul un oui est un oui » dans toute relation sexuelle, à en parler avec d’autres hommes proches et à se prononcer publiquement contre les violences sexuelles et pour une modernisation du droit pénal en matière sexuelle. Depuis plusieurs années, une large alliance d’organisations de défense des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ ainsi qu’un grand nombre d’activistes* s’engagent en faveur d’une modernisation du droit pénal en matière sexuelle. Les hommes doivent maintenant eux aussi leur emboîter le pas et s’engager davantage en faveur de cette cause.

Le rôle décisif des hommes
« Cela fait longtemps qu’on inculque aux femmes de dire ‘non’ pour se défendre contre un acte sexuel non désiré. Il est temps d’insister auprès des hommes : « Assurez-vous du oui avant tout rapport sexuel ! », déclare Cyrielle Huguenot, responsable de la campagne chez Amnesty Suisse.

Un récent sondage représentatif de gfs.bern a montré que des opinions problématiques sur la disponibilité sexuelle restent répandues, surtout parmi les hommes. 37% des hommes interrogés en Suisse estiment que le fait de s’habiller de manière provocante et de flirter équivaut à un consentement à un rapport sexuel. Un homme sur sept pense qu’il s’agit d’un consentement si la personne dort et est sinon toujours consentante. Un tiers considère qu’il y a consentement lorsque l’autre ne s’oppose pas activement aux actes sexuels.

Parallèlement, l’étude montre qu’une grande partie de la population perçoit les violences sexuelles comme un phénomène répandu et attend des solutions au niveau politique et juridique. La solution du consentement dans le droit pénal en matière sexuelle est clairement considérée, y compris par les hommes, comme l’option qui protège le mieux les personnes exposées aux violences sexuelles.

Le débat entre dans une phase décisive
En 2019, 37’000 personnes avaient appelé aux côtés d’Amnesty International et d’autres organisations la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter et le Département de la justice à des réformes urgentes en matière de protection contre les violences sexuelles. Trois ans après le lancement d’un vaste débat sociétal et politique, le Conseil des États débattra enfin d’un nouveau droit pénal en matière sexuelle basé sur le consentement lors de la session d’été (à partir du 30 mai). Il se prononcera sur deux variantes de réforme.

Dans une nouvelle pétition, Amnesty International, en collaboration avec Opération Libero et plus de 25 autres organisations partenaires, appelle à soutenir la solution « seul un oui est un oui ». Amnesty International est convaincue que la solution du consentement « seul un oui est un oui » est clairement préférable à celle du refus (« non, c’est non »), car elle garantit une meilleure protection de l’autodétermination sexuelle.

Victoria Marchand

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