Réorganisation des contenus de 24Heures et de la Tribune de Genève avec à la clé 24 licenciements
24 heures et la Tribune de Genève s’adaptent au changement du mode de consommation des lecteurs en confortant leur fort ancrage local. Dès le premier trimestre 2017, les deux plus grands quotidiens régionaux de Suisse romande valoriseront et consolideront leur contenu local et régional par davantage d’enquêtes et d’analyses en renforçant la hiérarchisation dans les matières suisse, internationale, économique, culturelle et sportive pour privilégier les sujets originaux à forte valeur ajoutée. La multiplication des canaux de diffusion, et un temps de lecture plus réduit, notamment en semaine, incitent les lecteurs à se tourner vers une information mieux hiérarchisée et de haute qualité. Les éditions imprimées de 24 heures et de la Tribune de Genève seront ainsi plus resserrées en semaine et plus étoffées le samedi.
Une réflexion engagée dans les deux marques depuis plusieurs mois a permis de repenser l’organisation des deux rédactions. Elle doit répondre à la fois à la mutation des habitudes du lectorat sur papier et sur les canaux numériques, et à l’évolution des conditions économiques. Cette réorganisation doit permettre une meilleure intégration des contenus quels qu’en soient les supports, papier ou numérique. Dans ce contexte, la priorité a été donnée à la capacité des rédactions de réaffirmer le rôle leader des deux médias dans leur canton respectif. Sur le plan international, les deux rédactions s’appuieront aussi sur la fructueuse collaboration mise en place avec six autres grands journaux européens réunis dans l’alliance de LENA, Leading European Newspaper Alliance qui offre un accès large aux meilleures enquêtes originales réalisées sur un plan international.
Pierre Ruetschi, rédacteur en chef de la Tribune de Genève: «En cette période de turbulences dans le monde des médias, nous devons nous adapter. Cela sur le plan organisationnel où nous nous trouvons malheureusement contraints de prendre des mesures touchant nos collaboratrices et collaborateurs, mais aussi en redéfinissant nos priorités pour mieux répondre aux nouveaux besoins de notre lectorat et/ou audience, que ce soit sur papier ou sur les supports digitaux. Nous allons donc concentrer nos forces sur la hiérarchisation et l’approfondissement des informations qui comptent vraiment pour les Genevois, qu’elles soient locales, nationales ou internationales. La mise en place d’un nouveau projet éditorial en 2017 se fera sans concession pour la qualité et la valeur journalistique de nos contenus».
Thierry Meyer, rédacteur en chef de 24 heures: «Les difficultés qui affectent l’économie de la presse sont la conséquence de profonds bouleversements structurels. Comme dans tant d’autres secteurs, nous devons sans cesse nous adapter, repenser la rationalité de notre organisation, et anticiper les évolutions à venir. Ces éléments touchent des collaboratrices et collaborateurs, j’en suis conscient et je le regrette. La réflexion nécessaire que nous menons doit nous permettre de mieux marquer nos choix, et de produire de manière encore plus pertinente, et sur toutes nos plateformes, des informations fiables, originales, porteuses de sens, utiles aux Vaudoises et aux Vaudois dans la compréhension du monde qui les entoure».
Accélération de la baisse du chiffre d’affaires publicitaire
Comparé à 2015, les deux journaux ont enregistré un recul de 14% de leur chiffre d’affaires publicitaire depuis début 2016. Cette accélération de la baisse des revenus depuis le début de l’année, oblige le plus grand groupe de médias privé de Suisse à augmenter le nombre de mesures d’économies. Ces efforts, difficiles mais nécessaires, se font avec un objectif: conserver la qualité éditoriale et assurer ainsi la pérennité des marques de Tamedia. Les changements d’organisation au sein des rédactions de 24 heures et de la Tribune de Genève auraient de toute manière été opérés. L’accélération de la baisse des revenus oblige à une transformation immédiate.
Ces mesures impacteront 24 personnes au sein des deux rédactions sur près de 900 collaboratrices et collaborateurs de Tamedia en Suisse romande. Tamedia proposera des mesures d’accompagnement aux collaboratrices et collaborateurs touchés. La Direction rencontrera dès aujourd’hui 27 septembre 2016 le syndicat Impressum, afin d’entamer des discussions et assurer le dialogue social nécessaire dans de telles circonstances.