#Sondage : La pandémie a amené 56% des commerçants à numériser leur commerce
La pandémie de coronavirus continue de peser sur les commerçants suisses. 36% d’entre eux affirment que leur entreprise va plus mal aujourd’hui qu’avant la pandémie et un artisan sur cinq craint même pour l’avenir. Néanmoins, 56% voient un aspect positif dans l’essor de la numérisation déclenché par le coronavirus. C’est ce que révèle un sondage réalisé par localsearch (Swisscom Directories SA) auprès de plus de 800 propriétaires et directeurs d’entreprises.
Selon les prévisions du Secrétariat d’État à l’économie (SECO), l’économie suisse se rétablit et connaît cette année une croissance de 3,6%. Cette perspective positive ne se retrouve toutefois pas encore dans le moral de nombreux commerçants. Dans un sondage réalisé auprès de plus de 800 propriétaires et directeurs de petites entreprises, un sur cinq (19%) déclare «être déprimé, frustré et craindre l’avenir à cause de la pandémie de coronavirus». 23% d’entre eux ne s’expriment pas de manière aussi radicale, mais s’identifient au moins partiellement à cette affirmation.
En cas de nouveau confinement, un commerçant sur cinq fermerait définitivement
Un nouveau confinement en Suisse aurait des conséquences dramatiques pour un nombre considérable d’entrepreneurs. Pour 19% des petits entrepreneurs, ce serait la fin de leur entreprise. 12% d’entre eux verraient leur commerce fortement menacé. Une solide majorité de 70% des propriétaires et directeurs exclut toutefois catégoriquement la fermeture de leur entreprise, ou la considère du moins comme improbable.
Toutefois, une majorité (56%) estime que la crise possède aussi un aspect positif. Ces commerçants voient dans l’essor de la numérisation déclenché par le coronavirus avec les codes QR, l’e-commerce, le marketing numérique, les services de livraison ou le paiement sans contact une grande opportunité pour leurs activités commerciales. Un quart (24%) porte un regard critique sur la numérisation.
42% des commerçants envisagent l’avenir avec optimisme et ne s’attendent pas à ce que leurs activités pâtissent longtemps des conséquences de la pandémie. Et pourtant, de nombreux commerçants craignent que les conséquences de la pandémie ne se répercutent négativement à long terme sur leurs activités. 20% en sont fermement convaincus, 12% en sont plutôt convaincus et 26% ne l’excluent pas.
Bien que la crise sanitaire ait causé un certain désordre, la structure de la clientèle des entreprises commerciales interrogées n’a pas changé. 86% des propriétaires ou directeurs déclarent que leurs clients sont aujourd’hui encore les mêmes qu’avant la pandémie. Seule une personne sur sept indique avoir aujourd’hui des clients différents de ceux du début de l’année dernière.
Les consommateurs dépensent aujourd’hui moins qu’avant la crise
Même si, dans la plupart des cas, la structure de la clientèle est restée inchangée, il semble que les clients aient en partie adapté leur comportement d’achat et leurs exigences à l’air du temps. Plus d’un commerçant sur deux (56%) déclare que ses clients réguliers ont aujourd’hui tendance à dépenser moins d’argent chez lui. De plus, les clients sont devenus plus exigeants et en veulent aujourd’hui plus pour leur argent – c’est ce que constatent 41% des petites entreprises.
Les artisans romands sont nettement plus pessimistes
Si 56% de tous les commerçants suisses affirment que leur entreprise va moins bien aujourd’hui qu’avant la pandémie, du moins en partie, ce chiffre est nettement plus élevé en Suisse romande (63%). La même différence concerne l’envie d’acheter ressentie chez les clients: 55% des personnes interrogées dans toute la Suisse constatent chez leurs clients une certaine réticence à acheter, contre 68% en Suisse romande. Quant à la question de savoir si l’entreprise va souffrir à long terme des conséquences de la pandémie, 73% des Romands voient l’avenir de façon négative, soit nettement plus que l’ensemble des Suisses (58%).
localsearch (Swisscom Directories SA) a interrogé 837 propriétaires et directeurs de petites entreprises (1 à 19 collaborateurs) dans toutes les régions du pays au moyen d’un sondage en ligne. Les participants à l’enquête ont tous une relation de clients ou de partie intéressée avec l’auteur de l’enquête. L’enquête n’est pas représentative. Période de l’enquête: début août 2021.