Viadeo s’intéresse au marché romand
Olivier Fécherolle, Chief Strategy & Development Officer de Viadeo, était présent ce 16 novembre à Genève. L’occasion d’en savoir plus sur cette plateforme B2B encore peu connue des Romands.
– Détrompez-vous ! Nous comptons déjà 160’000 membres ici. Il est toutefois certain que nous ne sommes pas le seul site spécialisé dans la gestion de carrières à être utilisé par les Romands.
Xing est la plateforme la plus usitée dans le monde germanophone et Linkedin dans le monde anglophone et en Suisse romande. Qu’est-ce qui différencie Viadeo ?
– Nous privilégions la proximité. Nous avons une équipe commerciale de trois personnes qui développe notre présence sur les marchés où nous sommes présents.
Après la France, c’est en Chine que vous avez la plus forte présence. Un continent où vos concurrents ne sont pas encore trop présents ?
Notre présence est due au rachat de la plateforme Tianji.com. Nous y comptons 12 millions de membres, ce qui fait de nous le premier réseau B2B du pays. Lorsque nous avons acquis ce site voici 5 ans, les internautes chinois n’étaient pas encore prêts à apparaître avec leurs propres noms. Les habitudes changent très vite car les cadres chinois ont compris que l’on ne pouvait chercher un emploi avec un pseudonyme. Résultat, le potentiel de développement est énorme et notre CEO s’est installé à Pékin.
Vous étiez présents jusqu’à présent uniquement sur le web, vous venez de lancer une application mobile native. Comment avez-vous agendé l’information ?
– Plutôt que d’être une réplique de notre site, notre application a été pensée pour être au service pour les mobinautes. Nous voulions que cette application soit un véritable outil de travail. Et pour poursuivre avec cette approche très servicielle, nous avons ouvert à l’interne une start-up chargée de développer de nouvelles offres mobiles qui auront toutes pour objectif de faciliter la vie professionnelle des cadres.
Quel est votre business model ?
– 50 % de nos revenus proviennent des abonnements premium, 30% du recrutement via les sociétés RH et 20 % de la publicité. A ce titre, il est important de communiquer que nous ne vendons pas de datas. Par contre, les annonceurs peuvent bénéficier des outils de profilage de notre platforme pour pouvoir toucher de manière ciblée et contextuelle nos membres.
Est-il vrai que sur les plateformes B2B, la recherche d’emploi n’est pas la première motivation de visite ?
– Tout à fait. Au-delà de la construction du social graph professionnel personnel, nos membres sont à la recherche de contacts et d’opportunités pour leurs business. La recherche d’emploi ne vient qu’après toutes ces démarches.