Action Innocence lance une campagne inédite contre le (cyber)harcèlement
Après avoir conçu des campagnes « choc » s’adressant aux adultes, Action Innocence lance une campagne de prévention du (cyber)harcèlement pour les 12-16 ans. Conçue avec des élèves et pour les élèves, la campagne investit pour la première fois les salles de classe et prend ses quartiers au Cycle d’orientation de Cayla à Genève. C’est avec des illustrations réalisées sur des bureaux d’écoliers par des street artists renommés que la thématique est abordée de manière inédite. Objectif : prévenir des situations de (cyber)harcèlement, libérer la parole et rappeler qu’il existe des solutions à cette problématique qui touche un grand nombre d’élèves au quotidien.
L’ampleur du phénomène n’est plus à démontrer, plusieurs enquêtes ont été menées ces dernières années, notamment en Suisse Romande[1]. La nouvelle campagne d’Action Innocence a été développée dans le cadre d’un projet d’établissement initié au Cycle d’Orientation de Cayla pour lutter contre le harcèlement, auquel l’Association apporte des solutions concrètes en menant une action de prévention auprès des élèves. Action Innocence collabore avec le Département de l’Instruction Publique (DIP) depuis de nombreuses années et ce projet s’inscrit dans le cadre du programme cantonal de prévention du (cyber)harcèlement.
Les élèves, partie-prenantes de LEUR campagne
Après des campagnes choc qui ont marqué les esprits, c’est la 4ème campagne que l’agence créative Havas réalise gracieusement pour soutenir la cause d’Action Innocence. Cette fois, l’Association souhaitait s’adresser directement aux jeunes à travers une campagne de proximité. Havas a donc opté pour un vocabulaire visuel qui parle aux adolescents, en faisant appel à des street artists. Dix artistes se sont appropriés la thématique et ont réalisé une illustration gravée sur un bureau d’écolier. Vingt bureaux au total sont répartis dans les classes d’un établissement scolaire pendant un mois pour inviter les élèves à réagir et provoquer la discussion.
L’établissement doit cependant être en mesure d’accueillir cette parole et proposer un soutien. Le Cycle d’orientation de Cayla à Genève s’est totalement investi dans cette action grâce à son directeur Pierre Bischofberger et au Groupe Prévention Harcèlement, cellule d’écoute et de prise en charge présente dans cet établissement. Avec l’accompagnement constant d’Action Innocence, ils ont constitué un comité d’élèves qui a participé activement à la conception de la campagne. La proposition et les supports choisis par l’agence Havas résultent de ce dialogue mené avec les élèves.
Approche multimédia pour parler à tous
Chaque bureau est porteur de la patte artistique de son auteur et d’un message qui lui est propre, mais également d’une surprise dissimulée dans la gravure. Grâce à une application de réalité augmentée à télécharger, développée pour la campagne, il suffit d’un smartphone pour que les dessins prennent vie sous forme de courtes vidéos d’animation qui permettent d’approfondir le sujet abordé par l’artiste.
Les contenus multimédias de la campagne sont à découvrir sur la page dédiée « Histoires gravées » du site internet d’Action Innocence www.ose-en-parler.ch On y retrouve les vidéos animées relatives à chaque dessin, les photos des vingt bureaux personnalisés ainsi qu’une vidéo du making off de la campagne. La campagne sera également diffusée sur les réseaux sociaux de l’Association.
Exposition de clôture et suite de la campagne
A la fin des quatre semaines, les vingt bureaux seront regroupés dans une classe pour une exposition finale à laquelle seront conviés les élèves et leurs parents. Une nouvelle occasion de recueillir les réactions, échanger sur la problématique du (cyber)harcèlement et faire un bilan de l’accueil réservé à cette démarche originale.
Le Cycle d’orientation de Cayla ne constitue toutefois que la première étape dans la vie de la campagne vouée à se déplacer et à être vue par le plus grand nombre d’élèves ces prochaines années. Plusieurs établissements romands ont déjà manifesté leur souhait de l’héberger à leur tour. D’autres séries de bureaux devraient d’ailleurs être produites afin de permettre à la campagne de tourner simultanément dans plusieurs établissements.