Antistatique.net : La relève est bien là !
3 amis d’enfance, des savoir-faire complémentaires, un positionnement bien défini. De quoi justifier 9 postes en trois ans. Bien joué !
Le casting est idéal. Un Web Software Engineer, Gilles Doge, un Interactive Medias Engineer, Marc Friederich, et un Web Project Manager, Alberto Gomez, soit un développeur/codeur, un spécialiste de l’User Experience/visual designer et un e-marketeur/webgraphiste, de quoi réunir les principaux métiers techniques (front et back) du web. Autre particularité de ce trio, ils se connaissent depuis l’âge de 16 ans. A peine ont-ils fini leurs études qu’ils se sont installés à Lausanne pour fonder leur propre agence. Inconscience, audace, volonté d’en découdre ? Avec trois ans de recul et 26 ans d’état civil, Alberto Gomez admet que malgré les premières difficultés, il ne changerait rien car les obstacles sont autant formateurs que les succès.
« A la sortie de la heig-vd, nous aurions pu facilement trouver un job dans une agence, mais nous ne voulions dépendre de personne. » D’autant que le marché était porteur. « En 2008, les entreprises en Suisse romande voulaient toutes un site. Et nous connaissons les langages PHP, Framework Symfony, CMS : Drupal, wordpress et Magento pour le e-shopping. Nous nous sommes lancés. »
Mais lorsque l’on part de zéro et que l’on est junior, les débuts sont durs. La crise va toutefois jouer en leur faveur. Premièrement, parce qu’ils ne subissent pas la baisse des budgets (ils n’ont jamais reçu de salaires), le prix du marché est par conséquent le leur ! Deuxièmement, parce que cette situation conjoncturelle va pousser les marques à s’intéresser enfin au digital. Et sur ce terrain, ils sont plus que prêts. A force de sacrifices et de ténacité, la bouche à oreille sera, avec le e-mailling, leur meilleur agent commercial. « Au début, nous avons pris tous les mandats, ce n’est que peu à peu que nous nous sommes spécialisés. »
Une nécessité managériale, car à l’interne ils sont désormais neuf collaborateurs. Une deuxième étape se présente : la gestion de la croissance. Doivent-ils grandir indéfiniment, notamment pour suivre le boom des applications pour smartphones et tablettes ? Doivent-ils céder aux sirènes des agences de communication traditionnelles qui souhaitent les racheter ? Que faire pour bien faire ? « Nous sommes arrivés au constat qu’il ne fallait pas nous disperser et rester indépendants. Avoir raté la vague des applications mobile ne nous ferme nullement celle, bien plus prometteuse, du web mobile. »
En complément à leur offre, ils ont pris le parti d’accompagner leurs clients dans leur stratégie e-marketing. « Nous travaillons principalement avec des PME locales, qui ont autant besoin de solutions technologiques que de conseils pour se profiler dans l’univers digital. » Belle maturité !