Crea8mania : De Beirut à Genève
Ayant récemment suivi son époux en Suisse, Carole Abi Saab Haddad s’est refusée à devenir une expatriée de plus. Cette jeune femme très dynamique a monté en 2002 son agence web à Beirut. Une structure de 20 collaborateurs dirigée aujourd’hui par l’une de ses associées. Suite à son installation à Genève, la question de son avenir professionnel s’est immédiatement posée. Pourquoi devrait-elle arrêter de travailler… d’autant qu’avec le web, il n’y a pas de frontière ! La solution: ouvrir une antenne de Crea8mania à Genève.
C’est ce qu’elle vient de faire après avoir étudié finement le marché romand du web afin de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice. « Chez Crea8mania, explique-t-elle, nous construisons des sites, gérons des campagnes digitales, assurons le Community management, faisons des vidéos, etc. Nos champs d’expertise sont l’analyse, le design, la communication et le reach. Pour ce faire, nous intervenons généralement en amont de la stratégie publicitaire, car notre expérience nous a maintes fois démontré qu’il faut d’abord penser sa présence en ligne pour être performant hors ligne. »
Les clients de Crea8mania viennent principalement du Liban et des Emirats Arabes. « La première entreprise pour laquelle nous avons travaillé était koweitienne. » C’est dire si elle connaît bien les codes et les habitudes de consommation de cette région. « Chez-nous le Flash est encore très demandé, rien à voir avec les visuels des sites suisses si design et épurés. »
Une proposition unique
Aujourd’hui son ambition est de créer des alliances et des partenariats avec des agences locales cherchant un prestataire au Moyen-Orient. « Nous avons le know-how et les équipes, par conséquent nous sommes une solution idéale pour les agences et les marques qui doivent élaborer des stratégies digitales sur ces marchés. »
Ne cherchant ni la compétition ni à faire du dumping de prix, Carole Abi Saab Haddad est convaincue qu’il y a de la place pour une agence comme la sienne. « Le web a généralisé l’utilisation des outils, mais pour être performant il faut comprendre les consommateurs. Or chaque marché a ses règles. Le crowdsourcing c’est aussi l’échange de savoirs. »
VM