#Edito – Après X, Meta tue le fact-cheking au nom de la liberté d’expression…Et si les marques disaient stop?
2025 sera vraiment l’année de tous les dangers. A quelques jours de l’arrivée de l’administration Trump II, Mark Zuckerberg se met à l’unisson avec Elon Musk et annonce la fin de son programme de fact-checking tant sur Facebook que sur Instagram.
« Nous allons nous débarrasser des fact-checkers et les remplacer par des notes de la communauté, similaires à X (anciennement Twitter), en commençant par les Etats-Unis », a déclaré le patron du groupe dans un message sur les réseaux sociaux. La raison ? « les vérificateurs ont été trop orientés politiquement et ont davantage participé à réduire la confiance qu’ils ne l’ont améliorée, en particulier aux Etats-Unis ». Dans le même temps, le groupe devrait revoir et « simplifier » ses règles concernant les contenus sur l’ensemble de ses plateformes et « mettre fin à un certain nombre de limites concernant des sujets, tels que l’immigration et le genre, qui ne sont plus dans les discours dominants ».
C’est donc au nom de la liberté d’expression (1e amendement de la Constitution américaine) que Meta et le gouvernement US, vont œuvrer notamment en Europe et en Chine pour que le débat politique soit à nouveau à la portée de tous. « Trop de contenus sans danger ont été censurés, trop de personnes ont été enfermées injustement dans la prison de Facebook« . Et pour s’assurer que tout rentre dans l’ordre, Meta a désigné un responsable de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), Dana White, également proche de Donald Trump, au conseil d’administration du groupe et déplacer ses équipes « confiance et sécurité » de la Californie vers l’ état du Texas.
Que vont faire les marques ?
Cette question est essentielle car sans la manne publicitaire, ces réseaux sociaux ne pourront pas survivre. Personne ne peut aujourd’hui nier l’impact négatif que les algorithmes de ces plateformes ont sur les jeunes générations et l’orientation politique que ces réseaux véhiculent.
Les marques sont à la croisée des chemins. Soit, elles restent sur ces médiums qui leur offrent des audiences mondiales, soit elles reviennent vers les médias locaux. Il est quand même ironique qu’à l’heure de l’America First, on accepte de continuer à miser sur la globalisation et que l’on déprécie à ce point les canaux nationaux. Il en va de l’avenir de nos médias et plus grave de l’avenir de nos démocraties !