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Tragédie de Charlie Hebdo : la récupération marketing commence

« On peut rire de tout mais pas avec tout le monde », se plaisait à dire Pierre Desproges. A quelques heures de la tuerie au sein de la rédaction de Charlie Hebdo, on a également envie de dire : « les marques peuvent s’inspirer de l’actualité sans avoir à profiter d’événements tragiques pour faire de la publicité. » Quel besoin avait la société 3 Suisses de récupérer le slogan « Je suis Charlie » pour le convertir à son profit ?

Que les responsables de la communication de cette marque ne viennent pas ensuite nous préciser qu’il s’agit d’un trait d’humour imaginé par un quelconque créatif interne ou externe s’étant aperçu qu’avec le mot « suisse » on pouvait écrire « suis » ou qu’il s’agit d’un hommage au journal satyrique. Si tel est le cas, cette tentative est en train de tourner en sa défaveur. Grâce aux réseaux sociaux, un « like » est très vite transformé en « unlike » et l’opprobe devient alors globale.

Et quel besoin une marque de e-commerce a-t-elle de descendre dans une arène où l’on ne l’attend pas. En ce J+1, ceux qui tirent les marrons du feu de ce désastre sont les médias écrits qui utilisent le web pour rappeler la force du print dans l’écosystème médiatique. A l’instar du journal Libération qui traque les nouveaux lecteurs depuis les réseaux sociaux avec des outils de « retargetting » afin de leur proposer via des newsletters proposant l’édition complète du jour en téléchargement.

Il n’y a pas de petits profits ! Et force est de constater que le seul titre à rester fidèle à sa ligne est Charlie Hebdo dont le site ne contient que la phrase désormais célèbre en français, arabe et allemand. Si  un module d’abonnement avait été proposé à la place, la survie à moyen terme du journal aurait été assurée…

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