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#Etude – Voici les préoccupations de la Génération Z et des Millennials en Suisse

Le cabinet de conseil Deloitte vient de publier une nouvelle étude pour comprendre le comportement de la Gen Z et des Millennials dans le monde. Pour ce faire  près de 23’000 personnes âgées de 19 à 41 ans originaires de 44 pays, dont 400 de Suisse, ont été interrogés.

Les résultats des sondés suisses
Si le changement climatique était encore le principal sujet de préoccupation de la génération Z (née entre 1995 et 2005) en Suisse en 2023, il ressort de l’étude 2024 un tableau différent : la hausse du coût de la vie éclipse à présent tous les autres sujets de préoccupation et s’installe en tête avec 33%. Le changement climatique occupe la deuxième place avec 32%. En troisième position (24%), la santé mentale demeure une préoccupation majeure. En Suisse, les jeunes générations sont également davantage préoccupées par la montée des inégalités et de la discrimination. Tels sont les résultats de la dernière édition de l’étude « Gen Z et Millennials » menée par le cabinet d’audit et de conseil Deloitte, lequel a interrogé près de 23’000 personnes âgées de 19 à 41 ans originaires de 44 pays, dont 400 de Suisse.

« Le fait que le coût de la vie soit devenu la principale préoccupation des jeunes générations sur le marché du travail s’explique par la hausse de l’inflation de ces deux dernières années. Bien que relativement faible en Suisse par rapport à d’autres pays, elle se fait tout de même ressentir dans le porte-monnaie d’un grand nombre de personnes, notamment dans un contexte d’augmentation des coûts du logement et de l’énergie », explique Michael Grampp, économiste en chef chez Deloitte Suisse.

Au niveau mondial, le coût de la vie occupe également la première place des sujets de préoccupation. La génération Z suisse se distingue toutefois de la moyenne mondiale sur la question du chômage puisque celle-ci n’arrive qu’en sixième position en Suisse, alors qu’elle grimpe à la deuxième place au niveau mondial. Cet écart s’explique par le très faible taux de chômage de la Suisse et par un marché du travail stable d’une manière générale.

Pour les millennials suisses (nés entre 1983 et 1994), le coût de la vie (45%) et le changement climatique (24%) comptent également parmi les principales sources de préoccupation en 2024. L’écart d’environ 20 points de pourcentage entre ces deux préoccupations est énorme et prouve qu’il existe chez les millennials une préoccupation qui éclipse toutes les autres : le niveau des prix généralement élevé en Suisse. Outre la situation économique, les guerres et l’instabilité géopolitique constituent un autre sujet de préoccupation qui est aujourd’hui au centre de toutes les attentions.

Millenials : seul un tiers d’entre eux n’ont aucune difficulté à régler leurs factures
Un autre indice de la préoccupation croissante des deux générations vis-à-vis du coût de la vie ressort par ailleurs de la question posée à propos de la sécurité financière (voir figure 2, question : « Dans quelle mesure êtes-vous d’accord ou non avec les affirmations suivantes concernant vos finances ? »). Tandis qu’en 2023, près de la moitié des millennials (48%) se sentaient à l’abri financièrement, ce chiffre a plongé de près de 20% en 2024 pour descendre en dessous d’un tiers (29%) de l’ensemble des personnes interrogées. Une légère baisse est également perceptible chez les représentants de la génération Z, à 38% en 2024 contre 40% l’année précédente.

Être à l’abri financièrement, cela veut dire aussi ne rencontrer aucune difficulté pour régler ses factures. Sur ce point, ce sont surtout les millennials qui semblent pâtir le plus des effets financiers : en 2024, seuls 31% des millennials interrogés (2023 : 55%) sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle ils ne rencontrent aucune difficulté pour subvenir à l’ensemble de leurs besoins. De surcroît, les millennials suisses, tout comme la génération Z suisse, semblent avoir une perception de leur situation financière future moins optimiste que la moyenne mondiale. Seuls 28% des représentants de la génération Z et des millennials suisses estiment que leur situation financière personnelle va s’améliorer, contre 48% (génération Z) et 40% (millennials) au niveau mondial.

Avenir professionnel : des priorités autres que le salaire
L’enquête montre que malgré les préoccupations d’ordre pécuniaire, le niveau de salaire n’est pas le premier critère de motivation de la génération Z et des millennials dans le choix de leur future entreprise.

La génération Z cite au contraire comme principaux critères un juste équilibre entre vie professionnelle et vie privée (26%), les possibilités d’apprentissage et de développement (19%), suivis du sens qu’ils voient dans leur travail (17%). Le critère du niveau de salaire n’arrive qu’en dixième position (13%).

Les millennials accordent beaucoup plus d’importance au sens qu’ils voient dans leur travail (34%) et citent les possibilités d’apprentissage et de développement (27%) de même que les modèles de travail hybrides ou nomades (27%) comme deuxième et troisième motivation pour travailler dans une entreprise.

En Suisse, 18% des représentants de la génération Z sont très satisfaits – et 37% assez satisfaits – de leur salaire et des prestations de l’employeur. Ces pourcentages sont un peu plus élevés chez les millennials (respectivement 19% et 42%). Par ailleurs, 62% des représentants de la génération Z et 61% des millennials sont très ou assez satisfaits des possibilités d’avancement professionnel. Pour les entreprises, ces taux de satisfaction solides, quand bien même loin d’être euphoriques, sont un indicateur important : en effet, ces deux générations représentent désormais près de la moitié de la main-d’œuvre du pays. Leur satisfaction sur le plan professionnel pèse d’autant plus dans la balance.

« Malgré l’augmentation du coût de la vie, le niveau de salaire n’est pas le principal critère de motivation de la génération Z suisse et des millennials suisses dans le choix de leur future entreprise. Cela s’explique par le niveau de vie élevé de la Suisse ainsi que par une culture du travail caractérisée par des hiérarchies plates et une communication ouverte. Les jeunes générations recherchent plus qu’une simple sécurité financière : ils aspirent à l’épanouissement professionnel et personnel ainsi qu’à un juste équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Ce constat contraste fortement avec d’autres pays, où le niveau de salaire compte davantage à générations égales », résume Michael Grampp.

Victoria Marchand

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