Le beacon, nouvel eldorado marketing ou simple buzz technologique ?
Le beacon, petit capteur bluetooth qui permet de localiser les smartphones et tablettes se trouvant autour de lui et de leur envoyer des messages publicitaires ciblés, est apparu il y a quelques années. Sa promesse ? Une meilleure interaction avec les clients potentiels. Ces petits capteurs, que l’on peut placer un peu partout, ont donc pour vocation d’interagir avec une app mobile téléchargée sur un smartphone ou une tablette.
Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ? Les sociétés qui ont développé une application et qui souhaitent interagir de manière automatisée avec leurs utilisateurs lorsque ceux-ci sont à proximité de leur point de vente déploient quelques beacons aux endroits stratégiques (entrée, sortie, rayons, zones spécifiques…) et programment l’interaction qui aura lieu lorsque l’app détecte le beacon. Les utilisations les plus fréquentes visent à envoyer de l’information complémentaire, offrir des coupons/réductions, interagir avec l’utilisateur, obtenir un feedback, déclencher une action…
De nombreux experts du secteur prédisent que le beacon est l’outil qui va révolutionner les points de ventes physiques et la relation client.
Un grand nombre de chaines de magasins outre-Atlantique ont d’ailleurs déjà déployé des beacons dans plusieurs centaines de points de vente avec une volonté d’interagir avec le client pour améliorer son expérience en magasin.
Les grandes enseignes européennes s’y mettent aussi : des sociétés comme Carrefour, IKEA, La Poste (en France), CHU (Lausanne) et d’autres ont intégré le déploiement de beacons en relation avec leur application mobile.
Malgré les opportunités qui sautent aux yeux, les beacons présentent des faiblesses à ne pas négliger. Tout d’abord, ils nécessitent l’activation du bluetooth sur les smartphones. Actuellement, la majorité de la population n’a pas son bluetooth activé en permanence, ce qui limite la base des utilisateurs potentiellement accessibles.
Ensuite, l’interaction entre le beacon et l’utilisateur se fait par le biais d’une application. Vous devez donc avoir mis à disposition de vos clients une application sur les stores et intégré au sein de celles-ci les lignes de code propres à la solution de beacons choisie.
Le succès de l’intégration de beacons dans une stratégie dépendra donc de la base des utilisateurs à disposition au sein de l’application mobile.
Il est évident que les opportunités marketing liées aux installations beacons permettront un jour d’avoir un canal de communication 1-to-1 avec les clients. Ce jour est peut-être bientôt arrivé puisque l’iPhone 7, annoncé pour l’automne 2016, ne devrait plus avoir de prise jack et par conséquent sera relié aux écouteurs et autres appareils par bluetooth.
Cette nouveauté devrait alors obliger les utilisateurs d’iPhone 7 à avoir constamment leur bluetooth allumé, ce qui, à terme, deviendrait une commodité.
Cette barrière à l’entrée supprimée, les possibilités d’interaction deviennent alors infinies et surtout contextualisées grâce à la présence de beacons à certains endroits précis en point de vente.
Afin d’anticiper cette vague, plusieurs clients chez Tapptic envisagent déjà l’intégration de beacons dans leur stratégie digitale et le parcours client. Utiliser du beacon n’est pas une fin en soit, il faut l’intégrer là où il a une valeur ajoutée et où il permet d’améliorer l’expérience utilisateur.
Le beacon n’a pas encore gagné la bataille des outils marketing digitaux, mais la solution qu’elle propose peut très rapidement devenir l’outil le plus puissant pour la relation client au travers d’une application.
Et les secteurs concernés sont nombreux : le retail, les aéroports, les centres commerciaux, les stades, les salles d’expo, les hôpitaux, les cinémas, les restaurants, l’immobilier, l’automobile, entre autres.