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Le Groupe Saint-Paul crée à son tour une place de marché avec ses quatre titres phare
Nécessité fait à nouveau fois. Après le regroupement ce mardi de plusieurs éditeurs nationaux pour la création d’une place de marché publicitaire nationale, voici que le groupe Saint-Paul s’est enfin décidé à réunir ses quatre titres (La Liberté, La Gruyère, La Broye Hebdo, Le Messager) au sein d’une même entreprise. Cette nouvelle entité sera dirigée par Serge Gumy, l’actuel rédacteur en chef de La Liberté, Thierry Mauron prenant sa retraite.
Comme on peut s’en douter la priorité de cette nouvelle société d’édition sera de mettre en place une plateforme technique internet commune aux quatre titres. Aucune crainte que les marques disparaissent. Les lignes éditoriales ne seront pas touchées. Bien au contraire, le but ici est de traiter les leads de manière commune. Priorité au CRM et au SSP.
Pas d’annonce de licenciements pour l’instant. L’horizontalisation du marketing et de la stratégie digitale devrait certainement avoir une incidence sur les compétences métier à pourvoir avec plus de spécialistes data à l’interne des rédactions.
Péril dans la demeure ?
Le groupe Saint-Paul annonce être dans une bonne santé économique, les titres ont pu bénéficier des aides Covid, mais le marché publicitaire est très défavorable au média presse. Voici la situation qui est annoncée : de 16,1 millions de francs en 2019, le groupe est passé à 14,4 millions de francs en 2020 et les recettes 2021 devraient s’élever à 13,1 millions de francs. En 2030, ce poste ne rapportera plus que 10,7 millions de francs selon les projections.
Une situation commune à tous les éditeurs même si le nombre d’abonnements numériques sont partout en hausse. Le transfert de la publicité papier vers le programmatique et les plateformes digital est inexorable. Ce trend a commencé bien avant la crise Covid.
Il était urgent d’agir !