Les rencontres de KS-CS : Interview d’Angelica Di Biase, Head of Branch Office Romandie, Goldbach Media
L’Association faîtière KS/CS Communication a demandé à Patrick Zanello d’interviewer des professionnels de la communication romande. Cominmag profite de ce pont de l’Ascension pour les publier sur sa plateforme afin de compléter la démarche lancée avec ses Cominmag Live auprès des agences de communication romande au temps du Covid-19.
Après quelques semaines de semi-confinement, comment allez-vous chez Goldbach ?
Nous respectons strictement les directives de l’OFSP et nous sommes maintenant dans la septième semaine de télétravail. Cela se passe plutôt bien. Chez Goldbach, grâce à nos ordinateurs portables et à nos téléphones mobiles, nous avons de bonnes conditions pour travailler depuis n’importe quel endroit. Et avec la technologie actuelle utilisant Google Hangout, les réunions peuvent facilement être organisées virtuellement. Mais bien sûr, le contact personnel nous manque. Nous sommes tous confrontés à cette situation. Beaucoup de nos clients sont déstabilisés ou n’ont plus vraiment de raisons de réserver de la publicité. Mais nous cherchons des idées et des solutions, nous sommes créatifs. En outre, certains annonceurs ont réagi rapidement et sont maintenant présents avec un spot publicitaire adapté à la situation. Grâce à l’utilisation accrue des médias, ces annonceurs bénéficient d’un degré d’attention plus important et les chances d’exclusivité pour certaines branches sont plus grandes que d’habitude.
C’est quoi le monde d’après pour votre média (TV) ?
La population se tourne vers des médias dignes de confiance en quête d’informations et d’orientation. Selon les chiffres, cela inclut également la télévision ; la consommation de télévision a clairement augmenté pendant la crise. Mais les divertissements sont également plus demandés que d’habitude. Même les pauses publicitaires sont plus souvent regardées aux heures de grande écoute. En ce moment, les réalisateurs de programmes font tout ce qu’ils peuvent pour toucher les téléspectateurs. Pour l’instant, il est à nouveau évident que les chaînes disposant d’une équipe éditoriale ont un net avantage sur les groupes de divertissement multinationaux axés sur les données dans la situation actuelle, car ils peuvent répondre de manière plus dynamique à la demande. Dans quelle mesure la crise actuelle aura un effet durable en termes de consommation télévisuelle, cela dépendra de la rapidité avec laquelle les annonceurs vont revenir à la télévision. En effet, une majorité de chaînes TV est financée exclusivement par la publicité et est donc dépendante des clients publicitaires.
Si on parle un peu business, quels sont vos gros challenges à venir ?
Pour Goldbach, c’est un grand défi de se faire un nom en Suisse romande. Goldbach est connu ici pour la commercialisation des chaînes françaises de télévision, du online et de la radio. Avec nos collègues qui ont rejoint Goldbach en provenance de l’ancienne Tamedia Advertising, les titres de presse en français de TX sont désormais également inclus dans le portefeuille. La marque « Goldbach » n’est pas connue de cette manière. Nous devons maintenant nous faire un nom, en particulier auprès des PME locales. Bien sûr, il y a aussi des questions politiques à long terme comme la consommation de télévision en différé, qui est si unique en Europe. Nous travaillons ici avec les distributeurs sur de nouvelles formes de publicité qui anticipent le changement de comportement d’utilisation.
Dans cette période spéciale, quel livre, quelle série, quelle chanson recommandez-vous aux membres de CS?
Spontanément, je pense à :
– Un livre : « Apprendre à faire son pain au levain », de Henri Granier. Une manière de cuisiner qui est un éloge de la lenteur, ou comment apprendre à prendre son temps.
– Une série : Why women kill, drôle, attachante et bien ficelée.
– Une chanson : « Can’t stop the feeling » de Justin Timberlake – et le soleil brille