Nouveau coup dur pour l’affichage dans le canton de Genève… Zurich et Lausanne plus réalistes!
Alors que la décision de Ville de Genève d’interdire l’affichage commercial sera remise en question lors d’un référendum cet automne, voici que le Municipal de la commune de Vernier (canton de Genève) a choisir de suivre la ligne de la plus grande commune du canton du bout du lac. Même arguments politiques et même adoption du règlement d’application : on ne garde que l’affichage culturel pour préserver le public de toute publicité commerciale. Et cerise sur le gâteau : on va laisser une partie des surfaces à la créativité du public !
Pour les acteurs de l’affichage, le résultat du référendum en Ville de Genève est donc crucial pour éviter toute propagation. Pour rappel, l’arrêt de la commercialisation de 300 surfaces commerciales sur les 3011 supports d’affichage que compte le réseau urbain géré par Neo Advertising va coûter quelques 10 millions à la cité de Calvin. Un sacrifice dans une période économique difficile qui ne résoudra en rien la question de la publicité dans l’espace public puisque les bus (TPG) continueront à vendre des surfaces aux marques.
Quel sera l’impact des mesures d’économie d’énergie envers ce médium qui s’est fortement digitalisé ? Difficile de le dire mais au travers de la faîtière d’affichage, les sociétés exploitantes ont déjà décidé de garder les caissons éteints une heure de plus par jour. (article relatif)
A Zurich et Lausanne moins radicales
Trois partis de gauche viennent de présenter une motion contre l’affichage en Ville de Zurich. Ici, on ne parle pas d’interdiction mais de frein au développement des supports analogiques et numériques. « Pour contrer la commercialisation croissante de l’espace public, la ville doit au moins compenser la création de nouvelles surfaces publicitaires analogiques par une réduction des surfaces publicitaires existantes ».
Il ne s’agit donc pas d’un démantèlement, mais d’un arrêt de l’extension, a déclaré Dominik Waser (Verts). Il ne s’agit pas d’une interdiction de la publicité, a également précisé Anna Graff (PS). « Nous disons seulement que le stock de surfaces visibles pour la publicité est aujourd’hui suffisant ». Il ne faut pas abandonner davantage d’espace public pour la publicité.
Le conseil municipal a mis en garde contre le fait que ce postulat pourrait justement nuire à l’image de la ville : « Si nous nous fermons à de nouveaux développements, tout se déplacera tout simplement sur le terrain privé », a déclaré le directeur des travaux publics André Odermatt (PS). C’est là que la ville perd son pouvoir d’influence.
Même pragmatisme en Ville de Lausanne où le syndic Grégoire Junod (PS) s’est exprimé ainsi ce printemps: «Je comprends bien l’intention de réduire la publicité commerciale. Mais les choses sont bien plus compliquées qu’il n’y paraît. L’interdire sur le domaine public, c’est d’une part priver la Ville de recettes importantes mais aussi reporter la publicité sur le domaine privé où elle est bien moins règlementée et presque sans limites.»