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ride & drive : clients internationaux pour agence locale

Quand on lance son affaire en pleine crise et que l’on y survit, il y a fort à parier que par la suite tout roule. Pour Antoine Valla, CEO de l’agence 360° ride & drive, c’est le cas au sens propre comme au figuré. Si le fondateur de l’agence Lausannoise a trouvé son créneau dans le secteur de la petite reine et de ses cousines à moteurs, il espère aujourd’hui faire profiter les annonceurs locaux de son expertise acquise à l’internationale.

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Cominmag : Comment a commencé l’aventure ride & drive ?
Antoine Valla : L’agence a été fondée en mai 2009, au plus fort de la crise ! A cette période, on allumait le poste de radio pour entendre parler de licenciements en masse tous les jours. Mais le plus important était de croire en notre histoire. Elle démarre sur les chapeaux de roues, avec un premier mandat de CF Moto, leader sur le marché chinois et challenger sur la plupart des marchés internationaux. Rapidement, les nord-américains Zero Motorcycles, leader mondial dans le secteur des deux-roues électriques, nous contactent. Nous avons pu nous ancrer sur de bonnes bases à partir de là. Aujourd’hui encore, nous réalisons près de 80% de notre chiffre d’affaires à l’étranger avec des groupes internationaux tels que Honda et Polaris, et nous n’avons pas encore développé notre clientèle en Suisse. Nous travaillons donc pour des annonceurs en Chine, aux Etats-Unis, mais aussi dans la plupart de l’Europe continentale, aux Pays-Bas, en Espagne ou en France.

Qu’est-ce qui vous a amené à travailler dans ce secteur ?

Il fallait bien commencer quelque part et comme la moto est l’une de mes multiples passions, j’ai profité du réseau que je possédais dans le milieu au moment de débuter l’agence. Lorsque les clients viennent nous rencontrer, ils recherchent d’abord nos compétences et notre approche pragmatique et efficace plus que le « Swiss made ». De notre côté, nous nous chargeons d’exécuter les tâches rapidement, de façon proactive et sans faire de chichis tout en restant innovants. Notre réseau de partenaires est la réelle force de l’agence. Ayant eu auparavant une expérience du côté de l’annonceur, j’anticipe ce que je n’appréciais pas à cette époque, à savoir travailler exclusivement avec les ressources « in house » d’une agence : cette approche trouve vite ses limites. J’ai donc préféré monter une équipe de chefs de projets seniors, constituée de quatre personnes réparties entre Lausanne, Barcelone et Le Cap en Afrique du Sud, épaulée par un réseau d’experts internationaux, afin d’être à même de répondre à toutes les demandes. Je nous considère comme une agence globale et refuse de rentrer dans une case.

La communication du secteur des deux-roues apparaît généralement destinée à une clientèle de spécialistes, est-ce vrai ?
Pas forcément. Nous recherchons souvent à apporter à nos clients une visibilité plus mainstream ou décalée, en les faisant exister hors des magazines spécialisés. Maintenant, il faut comprendre que dans ce secteur, nous avons deux types de clientèles : une première passionnée, qui n’hésitera pas à ouvrir sa bourse pour s’offrir le dernier vélo en carbone ou une grosse cylindrée pour la balade du week-end, et une seconde, qui recherche l’efficacité, qui souhaite un deux-roues motorisé, si possible écologique et confortable, mais surtout qui les emmène d’un point A à un point B car ils n’ont pas de transports publics pour leurs trajets habituels. Un peu comme dans l’automobile, où l’acheteur d’une Jaguar ne sera pas le même que celui qui s’intéresse à une Clio. Nous devons être à même de toucher les multiples clientèles du marché.

Est-ce que cette population de passionnés est aussi ouverte à l’innovation dans le domaine des motos ?
Oui, ils sont très intéressés par ces problématiques, bien qu’ils restent attachés à leurs valeurs immuables. Néanmoins, le secteur de la mobilité est extrêmement intéressant car il est en pleine révolution. Il n’est plus question d’utiliser les ressources disponibles comme nous le faisions dans les années 80. Il faut développer et mettre sur le marché de nouvelles technologies et, surtout, les faire connaître et les faire admettre par le marché. C’est à ce niveau que nous intervenons et c’est

Un défi passionnant !
Pour cela nous déployons des stratégies de marketing et de communication complexes basées sur l’expérience que peut avoir le consommateur avec ces nouvelles propositions. Nous sortons des sentiers battus des traditionnels plan media, notamment en exploitant l’ensemble des nouveaux canaux de communication ouverts par le digitale. Par exemple, nous avons développé, avec l’aide d’un partenaire technique, une solution de Digital Signage qui permet de gérer le contenu (vidéo, information, promotion, etc.) de l’ensemble des écrans d’affichage d’un réseau de concessionnaires depuis un seul et unique périphérique. De la sorte, on permet à nos clients d’être réactifs dans leur communication et d’uniformiser, en temps réel, le contenu présenté dans les showrooms.

Quelle est votre concurrence dans le domaine ?
Nous n’avons pour ainsi dire pas de concurrence en Suisse, elle est essentiellement étrangère. Nous participons à des concours d’agences, mais récemment, nous avons fait le choix de ne plus réaliser de pitchs lorsqu’ils ne sont pas rémunérés. Cela dit, nous ne cherchons pas à être catalogués uniquement dans le domaine de la mobilité. Je suis persuadé qu’une problématique marketing reste une problématique marketing et notre expérience internationale nous permet d’avoir un regard différent. Nous avons apporté nos compétences à de nombreuses autres entreprises : nous avons un pied dans la gastronomie, avec par exemple notre mandat pour les noix de Grenoble. Nous essayons maintenant de nous insérer plus durablement dans le paysage du marketing et de la communication suisse, avec des clients comme la ville de Lausanne ou BTG à Eclepens, qui possède des problématiques davantage B2B.

Comment envisagez-vous l’avenir de la communication et que peut-on souhaiter pour ride & drive à l’avenir ?
Dans la communication, il n’y a pas de recette magique ! Il faut garder cette approche propre à chaque client. Les médias sociaux représentent un réel défi, tant pour les agences que pour les annonceurs. Ces derniers tendent à avoir du mal à appréhender cet outil. Il faut désormais être à même de créer du lien avec les acheteurs finaux, créer une véritable relation dans laquelle la communication fonctionne dans les deux sens. C’est très déstabilisant pour un annonceur.
En ce qui nous concerne, cela fait près de 8 ans que nous sommes installés en Suisse et nous désirons maintenant croître au niveau national. Nos expériences internationales nous ont permis de construire une expertise unique et de développer des compétences nous permettant de répondre à tous types de problématiques. Nous offrons des solutions dignes des plus grandes agences, tout en conservant l’agilité d’une structure à taille humaine, proche de ses clients et proche des marchés.

[ASIDE]

En bref :

• ride & drive est une agence 360° Lausannoise spécialisée dans le domaine de la mobilité
• Travaillant à l’international essentiellement dans le domaine de la mobilité, l’agence souhaite maintenant s’implanter dans le tissu local et diversifier son champ d’activité

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