RTS en 2020 : les audiences en télévision et sur les réseaux sociaux ont progressé alors que celles de la radio sont en baisse
En TV, l’empreinte des chaînes de la RTS est repartie à la hausse après des années de léger recul. RTS 1 et RTS 2 ont été suivies au moins 15 minutes par semaine par en moyenne 1’115’000 personnes soit 60,2% de la population romande, contre 59,6% en 2019. Les émissions d’information ont été particulièrement plébiscitées, à commencer par Le 19h30, dont l’audience moyenne a grimpé jusqu’au chiffre record de 689’000 et 79,7% de parts de marché le 15 mars dernier. Les parts de marché en prime time (18h-23h) de RTS 1 et RTS 2 atteignent ensemble 35,4% en 2020, contre 33,9% en 2019.
Les hausses sont particulièrement nettes pour les journaux d’actualité et les émissions d’information. Sur l’ensemble de 2020, Le 19h30 enregistre une audience moyenne de 377’000 téléspectateurs (+46%) et une part de marché de 68,9% (58,7% de pdm en 2019). Le 15 mars, Le 19h30 a battu son record historique avec une audience moyenne de 689’000 téléspectateurs et une part de marché de 79,7%.
Les soirées spéciales consacrées à la crise ont elles aussi atteint des records. Celle du 18 mars, produite par Infrarouge et le magazine 36,9°, a été suivie durant 2h31 par une audience moyenne de 399’000 téléspectateurs et une part de marché de 51,5%. C’est près du double des audiences générées par les soirées spéciales habituelles. Notons aussi les excellents scores de Mise au point (321’000 téléspectateurs, pdm 51,5% le 22 mars), d’A bon entendeur (321’000 téléspectateurs, pdm 45,5% le 31 mars) et de Temps Présent (318’000 téléspectateurs, pdm 47,3% le 5 mars).
Les émissions d’humour et d’évasion ont elles aussi été plébiscitées. A l’instar de Passe-moi les jumelles (316’000 téléspectateurs, pdm 49,9% le 5 janvier), de 120 minutes (292’000 téléspectateurs, pdm 40,5% le 11 avril) et de son successeur 52 minutes (262’000 téléspectateurs, 44,7% de pdm le 31 octobre). A relever également les très bons scores de la nouvelle formule du jeu C’est ma question, dont l’audience moyenne depuis la rentrée dernière est de 90’000 téléspectateurs (+18,6%) et la part de marché de 28,6%.
Le site internet et les applications mobiles de la RTS ont reçu en moyenne 705’000 visites quotidiennes en 2020, en augmentation de 39,6% par rapport à 2019 et dénombrent 832’000 utilisateurs uniques (6) (+48%). Les vues de plus de 10 secondes (audios et vidéos) marquent également une hausse importante pour atteindre en moyenne 242’000 (+28%). Des scores sans précédent ont été observés durant le premier semi-confinement, site et apps recevant jusqu’à 1,8 mio de visites le 13 mars dernier.
C’est sur les réseaux sociaux que la hausse des audiences a été la plus marquée en 2020. Les pages de la RTS comptent en moyenne 571’000 vues de plus de 10 secondes (5) quotidiennes sur Facebook (+62,2%) et 452’000 sur YouTube (+86,8%). La RTS compte aussi en moyenne 40’000 vues quotidiennes sur Instagram.
Sur Facebook, les pages de la RTS comptent en moyenne 571’000 vues de plus de 10 secondes par jour (+62,2%). L’offre de RTS Info occupe la tête du palmarès (155’000 vues par jour, 290’000 fans), suivie des Archives de la RTS (139’000 vues par jour, 404’000 fans) et de la page Radio Télévision Suisse (63’000 vues, 182’000 fans). La websérie de Couleur 3 Bon ben voilà, lancée en octobre dernier, connaît, elle aussi, un franc succès avec en moyenne 50’000 vues de plus de 10 secondes par jour.
Sur YouTube, la RTS comptabilise en moyenne 452’000 vues quotidiennes (+86,8%). La chaîne Les Archives de la RTS occupe la première place (181’000 vues), suivie par Radio Télévision Suisse (74’000) et Passe-moi les jumelles (46’000).
Sur Instagram, les différents comptes RTS totalisent environ 40’000 vues journalières. RTS Info occupe la tête du classement interne avec 9’600 vues journalières, notamment grâce à la story d’actualité quotidienne Le Rencard, suivi de près par Tataki (9’300 vues journalières).
Sur TikTok enfin, le compte Tataki lancé en janvier 2020 totalise déjà près de 42’000 abonnés et compte 10’600 vues journalières.
Les parts de marché radio de la RTS en hausse
Les chaînes radio ont moins bénéficié des effets de la crise et du semi-confinement en raison de la forte réduction de la mobilité. C’est ce qui explique le léger recul de l’empreinte hebdomadaire cumulée des chaînes radio RTS à 45,2% de la population (47,2% en 2019). Toutefois, La Première, Espace 2, Couleur 3 et Option Musique ont été les chaînes les plus écoutées en Suisse romande, comme le montrent leur part de marché cumulée en hausse à 50,9% (49,1% en 2019). Sur 24 heures, La Première, Espace 2, Couleur 3 et Option Musique atteignent ensemble 50,9% de pdm, contre 49,1% en 2019. La Première enregistre 34,3% de pdm (32,9% en 2019), Espace 2, 2% (1,6% en 2019), Couleur 3 5,2% (6% en 2019) et Option Musique 9,4% (8,6% en 2019).
La baisse de l’empreinte du média radio en 2020 s’explique en grande partie par les changements de comportement de la population durant la crise. Le télétravail a entraîné une baisse importante de la mobilité du public, alors que le média radio se consomme beaucoup lors des trajets entre le domicile et le lieu de travail. Autre constat : les Romands se sont levés plus tard, or le média radio réalise ses meilleures audiences tôt le matin. Ainsi Le Journal de 12h30 n’a pas souffert des effets de la crise, avec une audience moyenne de 68’000 auditeurs (+13,2%) et une part de marché de 45,5% (+3,2 points). Même tendance à la hausse pour Forum, qui enregistre une audience moyenne de 57’000 auditeurs (+16,3%) et une part de marché de 42,6% (+7 points).
Thierry Zweifel, chef du département Stratégie et Programmation de la RTS : « Ces chiffres témoignent dans leur ensemble d’une marque de confiance importante de la part du public, une confiance qui ressort également des études que nous menons quant à notre légitimité auprès du public », remarque Thierry Zweifel, chef du département Stratégie et Programmation. « Toutefois, ils s’expliquent en bonne partie par l’obligation pour le public romand de rester à domicile, ainsi que par les peurs et les drames engendrés par ce virus. En ces temps de crise, le public a choisi la RTS d’abord pour s’informer mais aussi pour se divertir et s’évader. A son échelle, la RTS a joué un rôle de refuge. »