Schweizer Medien s’insurge contre la décision de la Confédération de privilégier les réseaux sociaux pour sa communication
La semaine dernière, le Conseil fédéral a annoncé dans un communiqué de presse qu’il allait développer massivement la communication de la Confédération via les médias sociaux. À l’avenir, le Conseil fédéral entend utiliser systématiquement Instagram, Twitter et d’autres canaux pour informer sur les décisions et activités importantes. Dix nouveaux postes seront créés à cet effet dans l’administration fédérale.
L’Association des éditeurs de Schweizer Medien réagit avec irritation et inquiétude à cette intention. Elle est en contradiction avec la politique médiatique du Conseil fédéral et du Parlement, qui vient d’être renforcée par un nouveau train de mesures en faveur des médias. L’expansion de la communication via les médias sociaux conduit à un contournement des médias classiques et accélère les disparités socialement indésirables que la consommation de nouvelles sur les médias sociaux provoque. En outre, un point de vue et une classification indépendants qui reflètent tous les faits et positions pertinents sont également essentiels pour le processus démocratique de formation de l’opinion dans la communication des pouvoirs publics. Si cela fait défaut, la communication des autorités publiques se rapproche de la propagande d’État. Le VSM s’oppose à un tel développement.
Dans sa communication sur les plans, le Conseil fédéral reconnaît l’importance d’un paysage médiatique diversifié pour la formation de l’opinion publique. Par conséquent, l’engagement dans les médias sociaux ne doit pas se faire au détriment des médias traditionnels et des relations publiques, selon la communication. L’association attend que ce principe soit respecté de manière inconditionnelle et prioritaire dans la mise en œuvre de la stratégie prévue.
