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Teleclub : Le dispositif pour la saison 2018-2019 dévoilé

A l’occasion d’une conférence de presse donnée le 5 avril dans ses locaux de Granges-Paccot (FR), le bouquet sportif de Swisscom a dévoilé le dispositif qui sera mis en place pour la saison 2018-2019 des coupes d’Europe. En effet, après l’annonce de l’achat des droits de l’UEFA Champions League et de l’UEFA Europa League en juin 2017, Teleclub compte bien mettre toutes les chances de son côté pour attirer une forte audience, avec des consultants de renoms et un certain nombre de rencontres disponibles sur un canal gratuit.

L’annonce avait fait grand bruit en juin 2017 : coup de théâtre dans le domaine des droits de diffusions sportifs en Suisse, l’ensemble de chaînes payantes Teleclub ravit les droits de diffusions des deux compétitions majeures des clubs européens à la SSR, qui « refuse de participer à la surenchère » (Le Temps, 27 avril 2017). Une passe décisive pour l’un des premiers diffuseurs de télévision payante d’Europe, qu’il fallait encore convertir grâce à un dispositif à la hauteur de l’événement. Dès la saison 2018-2019 et pour trois ans, l’intégralité des rencontres de l’UEFA Champions League et de l’UEFA Europa League sera disponible sur le bouquet Teleclub Sports. Cela représente respectivement 137 matches pour la première compétition, et 205 pour la seconde. Ces matchs pourront également être loués à l’unité grâce au système de pay-per-view. De plus, par l’intermédiaire de la chaîne gratuite Teleclub Zoom, une sélection de 18 matches, dont la finale de la Champions League, pourra être visionnée gratuitement par l’ensemble des téléspectateurs romands.

Nouveau programme pour une compétition remaniée
Non content de devoir changer de chaîne pour regarder leur compétition favorite, les téléspectateurs vont également subir des bouleversements dans l’horaire de celle-ci, puisqu’ils seront modifiés dès la saison prochaine. En effet, il faudra s’habituer désormais à la case horaire de 18h55 le mardi et le mercredi en Champions League, en plus des habituelles rencontres de 20h45, qui se trouvent repoussées à 21h. L’Europa League, quant à elle, ne change pas de format et continuera de faire jouer ses matches le jeudi à 18h55 et 21h. « C’est un immense enjeu et une immense fierté », exprimait Maïque Perez, directeur de la rédaction sport à Teleclub, au moment de dévoiler le dispositif. En plus de la diffusion des rencontres, Teleclub les accompagnera de nouveaux compléments, à savoir l’émission « Studio Sport », qui sera proposée tous les soirs de compétition 30 minutes avant le coup d’envoi, et « Le Replay », qui ponctuera la soirée en diffusant l’ensemble des buts de la soirée sur une durée d’une demi-heure également. Un consultant reconnu du milieu du football et un invité entoureront le présentateur et l’équipe de journalistes sur le plateau chaque soir de match. Parmi les consultants, Gilbert Gress, Stéphane Henchoz ou encore Bernard Challandes se succéderont sur le plateau, tandis que Maïque Perez, Alain Rohrbach et Elodie Crausaz s’occuperont de la présentation. Le prix de l’abonnement au bouquet Teleclub Sports ne sera pas modifié.

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quid de la SSR ?

L’offre de football européen pour la SSR ne disparaît pas complétement, mais elle sera drastiquement réduite. Exit un match par soirée de Champions League. Dorénavant, c’est le mercredi qu’il faudra se brancher sur le canal public, qui diffusera un match à choix parmi les deux rencontres de 18h55 et les 6 rencontres de 21h. Idem pour l’Europa League, où la SSR ne pourra diffuser qu’un seul match par journée.
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3 questions à Maïque Perez, Directeur de la rédaction sport de Teleclub

Pourquoi cet investissement sur les droits de la Champions League et de l’Europa League ? Teleclub veut-elle se positionner comme LA chaîne du foot en Suisse et faut-il s’attendre à des investissements sur les autres grandes compétitions internationales (Euro, Coupe du Monde) ?
Je crois que nous sommes déjà la chaîne du football en Suisse. Nous proposons presque toutes les grandes compétitions : le championnat suisse de première et deuxième division, un grand nombre de championnats étrangers, comme la Serie A italienne pour laquelle nous venons de prolonger notre contrat de diffusion, la Premier League britannique, la Bundesliga Allemande et bien d’autres. La Champions League et l’Europa League sont clairement ce qu’il se fait de mieux dans le football européen et il nous tenait à cœur de pouvoir proposer ces produits en intégralité, bien que nous les ayons déjà en partie aujourd’hui. Pour les autres compétitions, j’aimerais beaucoup que nous puissions les avoir. Après, c’est avant tout une question de droits et la SSR les possède pour ces prochaines éditions de la Coupe du Monde. Il faut donc patienter. D’ici quelques années, cela pourrait devenir également l’ambition de la chaîne de se positionner sur ce type d’événements.

Quel sera le traitement des événements ? Les commentaires seront-ils destinés à une audience de spécialistes ?
Nous traiterons les événements de manière plutôt abordable, pour tous les publics. Avec la Champions League, nous touchons un public plus large que pour un match de Super League (1ère division Suisse). Pour cette dernière, le téléspectateur est peut-être plus pointu, car nous avons affaire à de véritables passionnés qui suivent généralement une équipe en particulier. Lorsque l’on parle de matches comme « Juventus de Turin – Real de Madrid », on s’adresse à un public qui va au-delà du fan de football. Au final, le but est de contenter tout le monde. Notre tâche sera de pouvoir parler au fan de foot et à son entourage en même temps, de rester précis et pertinent tout en rendant ce sport abordable pour des personnes moins assidues.

Suivant une évolution qui a commencé il y a quelques temps déjà chez nos voisins, le rachat des droits de diffusion de ces compétitions par une chaîne payante était-il aussi inévitable en Suisse ?
Oui, je le pense. Il suffit de regarder les pays aux alentours. Ces droits coûtent aujourd’hui extrêmement chers. Il faut pouvoir les rentabiliser, que ce soit par Pay TV ou grâce à une grande part de publicité pour les chaînes privées gratuites. Même là, ces chaînes ont de moins en moins d’opportunités de proposer du sport. Le très haut niveau et les grands événements sont en train de basculer vers de la Pay TV. Sur ces canaux, les coûts venant de l’achat des droits et de la production arrivent à être amortis par la vente d’abonnement. La tendance paraît irrévocable, surtout au vu des montants des droits de diffusion. Il faut se faire à l’idée que nous étions des privilégiés en Suisse, mais cette époque est désormais révolue.
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