20minutes, le laboratoire de Tamedia
L’actualité de cette rentrée est double pour 20minutes : diffusion du magazine Friday en Suisse romande et lancement d’une nouvelle application mobile avec une offre de contenu totalement repensée.
C’est bien connu, qui n’avance pas recule ! Un adage qui tient de feuille de route aux responsables de 20minutes. Pour preuve, depuis le 28 août, l’actualité pour ce titre est double. Tout d’abord, le titre Friday est enfin disponible en français. Cette marque, déclinée en magazine, plateforme online et application mobile, a rencontré depuis longtemps son public en Suisse alémanique (446’000 lecteurs Mach Basic 2015-1) et ne demande qu’à se faire connaître dans cette partie du pays. Comme son nom l’indique, Friday aborde les thématiques de lifestyle et de loisirs à l’entrée du week-end, un supplément au journal quotidien qui peut ainsi garder son cap sur l’information. Compte tenu de la taille du marché romand, il n’y aura pas de version print en français, mais tous les vendredis deux pages Friday seront présentes dans le gratuit. Elles viennent prendre la place des pages lifestyle et restent, comme l’explique Vincent Antonioli, responsable commercial de 20minutes, sous la direction éditoriale du chef de cette rubrique : Emmanuel Coissy. Sur le site, c’est la section « Lifestyle et communauté » qui a été rebaptisée et étoffée. Seule l’application mobile a eu droit à une version francophone à part entière.
Pour le marché alémanique, la marque Friday prend tout son sens car elle vient attaquer Blick Am Abend, dont la structure du lectorat est plus jeune (45% de 14-34 ans) que celle de 20Minuten (40%), mais pas plus féminine car 20minuten est lu par plus de lectrices (41,9%) que pour Blick am Abend (21,5%). Ce titre de fin de semaine a enfin une autre vertu : il permet à la marque 20minuten d’être présente dans les caissettes le week-end puisque Friday est distribué le vendredi après-midi, de quoi tenir tête au gratuit de fin de journée.
Une application en quatre mondes
Si il n’y a point de concurrence aussi directe en Suisse romande pour 20minutes, ici la marque Friday doit servir essentiellement au rajeunissement de l’audience. En effet, les 14-34 ans romands représentent 38% de l’audience de 20minutes. Coller au plus près de cette cible reste dès lors une priorité si ce gratuit ne souhaite pas vieillir avec son public. Et pour continuer à surprendre et à démontrer que 20minutes/minuten reste le laboratoire de Tamedia, une nouvelle application a été lancée. La nouveauté porte sur sa structure en quatre univers : les news, le social, les jeux et la personnalisation. Pour une marque qui connaît en Suisse romande un extraordinaire développement avec une croissance de l’audience mobile quotidienne de +74% (266’000 unique users en 2015-1 contre seulement 153’000 en 2014-1*), il est courageux de tout remettre à zéro et de se réinventer. « Nous devons continuer à nous démarquer, insiste Vincent Antonioli. Le dynamisme d’une marque se mesure à l’aune de sa capacité d’innovation. »
Autre constat imparable : « Le public ne va plus à l’information, il attend qu’elle vienne à lui. » Une logique que les réseaux sociaux et leurs algorithmes ont poussé afin de garder leurs audiences le plus longtemps possible sur leurs plateformes. Résultat, proposer un flux de news non contextualisé pourrait devenir à l’avenir un frein pour les médias généralistes. Le site Watson, qui a été lancé par AZ Medien fin 2014, en a tenu compte. Avec sa section « Personal », 20minutes entre dans le monde de la contextualisation.
Et avec « Social », cette marque cherche à se transformer en un réseau social. N’est pas Facebook qui veut, direz-vous ? Soit, mais Facebook sans le contenu du public, des marques et surtout des médias ne serait rien non plus. « Ramener un maximum de commentaires sur notre plateforme, permettre des interactions entre des personnes habitant la même région : telle est notre ambition pour cette section. »
La data est le nerf de la guerre
Car l’enjeu est de maîtriser un maximum d’informations sur son public. Une nécessité pour le groupe Tamedia qui se diversifie de plus en plus dans le e-commerce. Retargetting, Automation, affiliation, prédictif, la publicité online se décline ainsi désormais et, chez 20minutes, « un quart de nos revenus proviennent du digital ». La nouveauté avec cette application, c’est qu’une meilleure analyse de la navigation aura une incidence sur l’offre de contenu. Le lancement chez Tamedia des rédactions transversales Sport Center et de News express confirme que cet éditeur est conscient que la révolution des médias est encore à venir. Et 20minutes/minuten est le support qui montre la voie.
*Net-Metrix-Profile