3 questions à Michael Kamm : La publicité fait-elle encore rêver les jeunes ?
CEO de l’agence Trio et représentant du LSA en Suisse romande, Michael Kamm revient sur cette étude sur les jeunes et le métier de publicitaire.
Les jeunes se détourne-t-il des agences publicitaire ? Y a-t-il urgence ?
Pas en Suisse romande, nous avons la chance d’avoir plusieurs écoles qui forment les jeunes aux divers métiers que l’on retrouve dans une agence et ici, c’est plutôt l’inverse. L’offre dépasse la demande, il suffit de publier une annonce pour s’en rendre compte. Par contre en Suisse alémanique la situation est différente. Les jeunes suivent des filières plus généralistes et l’industrie publicitaire doit faire un travail d’information pour attirer ces talents.
Force est de constater que même en Suisse romande, il n’y a plus cette émulation qui existait avec les Créatifs romands ?
C’est vrai mais le métier de publicitaire a également changé. A l’époque, on retrouvait chez les Créatifs romands principalement des graphistes, la cohésion était plus simple. Aujourd’hui, une agence est également composée de développeurs, de spécialistes digitaux, des RP, etc.. Notre objectif est désormais d’attirer des jeunes qui ne penseraient pas spontanément à ce secteur.
Les Millenials comme la génération G consomment différemment. Ils sont plus sensibles aux questions de genre et d’inclusion. On est bien loin du publicitaire à la « 99 francs » ?
La publicité est le reflet de la société. Si les valeurs changent les messages publicitaires le font également. Les marques comme les agences ont besoin de ces nouvelles générations pour mieux comprendre les consommateurs d’aujourd’hui. On les attend !